La part des jeunes âgés entre 15 et 34 ans, n’ayant aucun niveau scolaire, a considérablement baissé entre 2000 et 2022, passant de 35,7% à 8,9%, soit une baisse de 26,8 points de pourcentage, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). La plus grande baisse a été observée parmi les femmes (de 47,7% à 12,1%) et les ruraux (de 59,5% à 15,6%), soit respectivement une baisse de 35,6 points et 49,9 points de pourcentage, indique le HCP dans une note d’information sur la Journée internationale de la jeunesse.
A l’opposé, la part des jeunes ayant le niveau secondaire ou plus a connu une augmentation importante passant de 19,7% en 2000, à 42,7% en 2022, ajoute le HCP, notant que les plus grandes performances sont également enregistrées parmi les femmes et les ruraux.
« L’écart des jeunes ayant le niveau secondaire ou plus entre les hommes et les femmes s’est annulé après avoir été de 5,1 points de pourcentage en 2000 », note le HCP, faisant savoir que pour les ruraux, cette part est passée de 5% à 21,9% respectivement.
Par ailleurs, le HCP souligne que l’effectif des jeunes âgés de 15 à 34 ans demeure important et continuera de s’accroître à l’horizon de 2030, mais avec un rythme d’accroissement inférieur à celui de la population totale, soit respectivement 0,3% et 0,9% entre 2023 et 2030.
Cette population des jeunes est passée de 11,5 millions en 2014 à 11,8 millions en 2023 et en proportion de 34,2% à 31,9%, respectivement. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent à eux seuls 16,1% en 2023, contre 18% en 2014.
S’agissant de la part des jeunes citadins dans la population des jeunes, elle est passée de 60% à 66% entre 2014 et 2023.
Durant la même période, la part des personnes âgées de 60 ans et plus est passée de 9,4% en 2014 à 12,7% en 2023, soit une augmentation de 3,3 points de pourcentage, relève le HCP.
« Nette amélioration » de l’emploi formel des jeunes
L’emploi formel des jeunes a connu une « nette amélioration » durant les deux dernières décennies, indique par ailleurs le Haut-Commissariat au Plan.
« Selon la qualité de l’emploi, quoique seulement un jeune actif occupé sur quatre (24,7%) exerce un emploi formel, nous notons qu’il y a une nette amélioration de l’emploi des jeunes durant les deux dernières décennies », souligne le HCP.
La note fait savoir également qu’en 2000, près de 6,8% des jeunes actifs occupés âgés de 15-34 ans disposaient d’une assurance maladie liée à l’emploi, soit près du quart seulement du niveau observé en 2022. L’exercice d’un emploi formel est plus répandu parmi les jeunes femmes (38,2%), que parmi les hommes (21,1%), et parmi les citadins (36,2%) que parmi les ruraux (8,9%), précise le HCP. Dans un autre registre, l’exercice d’un emploi en dessous de la qualification des jeunes diplômés a pris de l’ampleur entre 2000 et 2022.
En effet, en 2022, 50,8% des jeunes ayant un diplôme autre que le diplôme de l’enseignement fondamental exercent un emploi en dessous de leur qualification (déclassement), contre 35% en 2000, fait remarquer le HCP, notant que le déclassement dans le marché de travail est plus fréquent parmi les jeunes hommes (51,7%), les ruraux (53,8%). Concernant le chômage des jeunes, il a augmenté de 2,9 points de pourcentage durant la même période, passant de 20% en 2000 à 22,9% en 2022, avec au passage un taux de chômage de 14,8% seulement en 2014.
Le chômage des jeunes touche davantage les citadins, les femmes et les diplômés, fait savoir la note d’information. En effet, en 2022, près d’une femme active âgée de 15-34 ans sur trois (32,7%) est en situation de chômage contre 19,8% pour les hommes, relève le HCP, ajoutant que selon le milieu de résidence, le taux de chômage des citadins s’élève à 29,9%, contre 10,7% parmi les ruraux. Selon le diplôme, le taux de chômage des jeunes ayant un diplôme supérieur (40,3%) est près du double que celui des jeunes ayant un diplôme de niveau moyen (20,7%), et plus de cinq fois que celui des jeunes sans diplôme (7,9%). Par rapport à l’insertion dans la vie active, le HCP relève que la part des jeunes dans le marché de travail a régressé durant ces deux dernières décennies, en raison notamment de leur forte rétention dans le système scolaire.
En effet, le taux d’activité des jeunes âgés de 15-34 ans est passé de 53,5% en 2000 à 41,2% en 2022, alors que le taux d’emploi est passé de 42,8% à 31,8% durant la même période.
LNT avec MAP