Le 20 février s’annonce chaud ! Les principales centrales syndicales sont unanimes : pas question en effet de revenir sur cet appel à une grève générale dans la fonction publique prévu ce mercredi 20 février. La décision est notamment maintenue dans un contexte où le dialogue social n’avance toujours pas, les salaires font du surplace et les conditions socio-économiques des salariés se détériorent davantage.
Pour la CDT, comme l’UMT ou encore l’UGTM, il est important de se mobiliser alors que le dialogue social est en phase de blocage total. On espère amener le Gouvernement El Othmani à prendre en considération les revendications de la classe salariale aussi bien dans le public que le privé.
Il est important de noter que depuis quelques mois, si c’est la présidence du gouvernement qui se charge du dossier, c’est plutôt l’Intérieur qui supervise le processus dans son ensemble.
Inutile de rappeler ici que les syndicats ne cessent de contester notamment les propositions faites par le gouvernement dans le cadre du dialogue social, protestent contre les atteintes aux libertés et aux droits syndicaux, et expriment leur ras-le-bol vis-à-vis de la politique gouvernementale.
Par la même occasion, on continue d’exhorter l’ensemble des acteurs syndicaux à dénoncer la politique du gouvernement ‘‘hostile aux revendications de la classe ouvrière’’, en premier lieu l’augmentation des salaires et des allocations et l’allègement des charges fiscales et sociales.
Dans la foulée, la Jamaâ invite les ses adhérents à soutenir la grève de ce mercredi. Dans un communiqué, Al Adl Wal Ihssane tient à préciser qu’elle soutient ladite grève et toutes les marches et les manifestations régionales prévues le 24 février prochain.
Le mouvement islamiste « toléré » s’engage également à soutenir tous les mouvements syndicaux, particulièrement ceux mobilisés dans le secteur de l’éducation et l’enseignement. Et appelle par la même occasion tous les acteurs syndicaux à s’organiser autour d’un comité de coordination syndical à la hauteur des enjeux et des aspirations de l’heure.
A signaler enfin que, sauf accord de dernière minute, la grève de ce mercredi ne manquera certainement pas de paralyser le fonctionnement normal dans la fonction publique, les établissements publics et autres collectivités territoriales…
H.Z