
Alors que la guerre à Gaza fait rage depuis maintenant 5 longs mois et que tout ou presque a été exprimé, de l’indignation à la condamnation en passant par la colère, la peur, la tristesse, le dégout, le rejet, rien n’y fait, nous n’avons que nos yeux pour pleurer.
Et, c’est finalement le sentiment d’impuissance qui prévaut dans le cœur et l’esprit de tous ceux qui refusent d’admettre la normalité et la légitimité de ce que nous voyons tous les jours. Terrorisme, génocide, même les plus gros mots n’ont plus de poids.
Ce qui est certain en revanche, c’est que le soutien international au gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou s’étiole fortement. Le cas des États-Unis en est le parfait exemple, car bien qu’étant depuis toujours le paragon de la politique israélienne, comme en témoigne encore le nouveau veto à la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU en faveur d’un cessez-le feu, le discours de l’administration américaine a considérablement évolué ces derniers jours.
Le Président Biden, pris en étau d’une part par la bataille pour les élections présidentielles de novembre contre le « trumpisme » et d’autre part par le soutien traditionnel à Israël, a pourtant déclaré que si « Israël continuait avec son gouvernement incroyablement conservateur… il allait perdre le soutien du monde entier ».
Une prophétie qui pèse lourd dans la bouche d’un Président américain et qui fait écho à un mouvement mondial qui a dépassé le schisme religieux et ethnique entre les Israéliens et le monde arabo-musulman, avec un soutien affiché de nations, de populations et de décideurs politiques jusqu’alors inédit. C’est le cas de l’Espagne qui n’a pas suspendu sa contribution à l’agence onusienne d’aide aux Palestiniens, de l’indignation véhémente du Président brésilien Lula, des positions récentes de l’Irlande, des manifestations propalestiniennes jusqu’au Japon ou encore de la coalition qui a saisi la CIJ, pour n’en citer que quelques-uns.
Autre contradiction dans le comportement américain, les États-Unis qui dégainent leur veto à chaque résolution, sont aussi activement impliqués avec l’Égypte, le Qatar et la France notamment, dans les négociations pour un cessez-le-feu durant le mois sacré de Ramadan en échange de la libération d’otages des deux camps. Mais, même si ce cessez-le-feu a lieu, un espoir que nous devons nourrir par humanité pour les populations civiles, la guerre n’est pas finie, si l’on en croit le discours des responsables israéliens pour lesquels l’éradication du Hamas à Rafah est l’objectif final.
Le Hamas de son côté n’est pas une force politique classique habituée à la table des négociations comme l’était l’OLP de Yasser Arafat et cela signifie qu’aucune poignée de main ne viendra mettre fin au calvaire. C’est encore le Président Biden qu’il faudrait croire lorsqu’il déclare que « la seule façon pour Israël de survivre » est de parvenir à un accord qui garantisse « la paix et la sécurité pour les Israéliens ET les Palestiniens ».
Si même l’Oncle Sam le dit…
Zouhair Yata
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