Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, mardi 16 mars à Abidjan, un don de quatre millions de dollars américains pour financer le Projet d’appui à la résilience des entreprises des jeunes dans les pays du G5 Sahel (PAREJ).
Le projet a pour objectif de soutenir la reprise ou l’expansion des activités de micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des jeunes et qui ont été touchées par la crise liée à la pandémie de Covid-19. Le projet contribuera à la mise en œuvre des plans de relance économique adoptés par les pays du G5 Sahel.
Cette opération constitue un appui complémentaire aux opérations déjà approuvées par la Banque africaine de développement pour soutenir les efforts des pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences socioéconomiques. En effet, la Banque a approuvé, en juin et juillet 2020, deux opérations en faveur des pays du G5 Sahel. Il s’agit du Projet d’appui à la lutte contre la pandémie à coronavirus doté de 22 millions de dollars, et d’un appui budgétaire aux États d’un montant d’environ 287 millions de dollars. À ces opérations s’ajoutent des financements de 22,5 millions de dollars accordés à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont membres ; et de 12,5 millions de dollars à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dont est membre le Tchad. Ces deux dernières opérations régionales ont été approuvées en mai et juin 2020.
Pour soutenir la relance des activités du secteur privé, les pays membres du G5 Sahel ont mis à la disposition des entreprises, des facilités de financement, soit à travers les banques et établissements financiers, soit à travers des fonds nationaux. Cependant, les entreprises portées par les jeunes, bien que plus exposées aux conséquences négatives de la pandémie, n’ont souvent pas eu accès à ces facilités de financement pour diverses raisons, dont le manque de garanties patrimoniales.
Le PAREJ comble ce besoin en apportant des formations spécifiques aux jeunes entrepreneurs pour améliorer la gestion de leur entreprise en période de crise et leur permettre de bénéficier d’un appui financier et d’un coaching approprié pour relancer leur activité.
« La Banque africaine de développement accorde une attention particulière aux pays membres du G5 Sahel confrontés à des défis sécuritaire, sanitaire et climatique. En contribuant au développement du secteur privé, le PAREJ favorisera également l’intégration régionale et l’amélioration des conditions de vie des populations du Sahel », a déclaré Martha Phiri, directrice du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences à la Banque africaine de développement.
Le projet offrira une formation à 500 jeunes entrepreneurs sur 17 modules liés à la gestion des entreprises en période de crise, à l’utilisation du numérique pour l’entreprenariat, à l’intelligence économique et à l’accès aux marchés et aux financements. Une compétition de plans de relance permettra de soutenir financièrement 25 jeunes entrepreneurs. Un séminaire régional de réseautage sera également organisé pour permettre un partage d’expérience entre 50 jeunes entrepreneurs des pays du G5 Sahel. Pour la durabilité des résultats, l’ensemble des jeunes bénéficiaires du projet recevront un coaching sur une période de six mois.
Les ressources du PAREJ proviendront du Fonds fiduciaire multidonateurs pour l’entreprenariat et l’innovation des jeunes (MDTF YEI) créé par la Banque africaine de développement en 2018 pour soutenir la mise en œuvre de sa Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique (2016-2025), dont l’objectif est de créer 25 millions d’emplois et de renforcer les compétences de 50 millions de jeunes sur le continent. Le MDTF YEI vise la promotion de l’entrepreneuriat à travers le renforcement des services d’appui aux entreprises pour les start‑ups et les MPME dirigées par des jeunes, ainsi que la promotion d’un environnement des affaires favorable au développement de ces entreprises.
LNT avec CDP