Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, arrive à l'usine Whirlpool d'Amiens le 26 avril 2017 © AFP/Archives Eric FEFERBERG
Un long face-à-face a opposé mardi, sans animosité, à l’usine Whirlpool d’Amiens Emmanuel Macron au député LFI François Ruffin sur la question des intérimaires, le chef de l’Etat affirmant qu’il ne « toucherait pas au plan social et au plan de reprise ».
Cinq mois après sa visite houleuse sur le site de Whirlpool dans la Somme, où le finaliste de la présidentielle avait déjà été interpellé par François Ruffin, alors candidat aux législatives, le désormais président de la République a eu un long échange avec le député.
« Moi, je n’ai pas envie de faire capoter le plan social et le projet actuel », a-t-il répondu, interpellé sur le cas particulier des intérimaires.
« Je suis très sensible au sujet des intérimaires, mais moi je ne toucherai pas au plan social et au plan de reprise », a martelé le chef de l’Etat, qui portait un gilet comme les autres visiteurs, dont le repreneur. « Je ne veux pas fragiliser le projet de reprise ici parce que sinon c’est tous les autres qui vont trinquer ».
« Aller faire du contentieux aujourd’hui, alors que la priorité est de créer de l’emploi et de l’activité (…), non, je ne vais pas vous faire de la pipe, j’ai toujours dit la vérité. Donc, ça c’est une mauvaise idée », a-t-il encore souligné.
Le chef de l’Etat a salué chez Whirlpool « un dialogue social qui fonctionne », ajoutant que les salariés « jamais n’ont joué la politique du pire » et « ça paie ».
Le dossier Whirlpool Amiens a connu le 12 septembre un dénouement heureux mais restant à concrétiser avec la signature d’un accord entre le groupe d’électroménager et l’industriel picard Nicolas Decayeux pour « réindustrialiser » le site, promis à la fermeture en juin 2018.
Ce dossier s’était invité à la Une lors de la présidentielle, avec la venue concomitante et très médiatisée, dans l’entre-deux tours, des deux finalistes Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Le site d’Amiens emploie 300 CDI, 250 intérimaires en quasi-temps plein et une centaine chez le sous-traitant pour les plastiques Prima.
LNT avec AFP