Finance Islamique : L’IFSB peaufine à Marrakech ses priorités pour son sommet de 2026 à Oman
La ville ocre vient d’abriter les travaux de la 47ème réunion du Conseil des Services Financiers Islamiques (IFSB / Islamic Financial Services Board). Une étape de plus vers la consolidation de la présence africaine au sein de l’organisation. Par la même occasion, cette édition a été marquée par l’adoption de plusieurs mesures stratégiques pour la régulation de la finance islamique.
A Marrakech, cette réunion présidée par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM) et président de l’IFSB pour l’année 2025, a adopté une note d’orientation relative aux risques financiers liés au climat pour les institutions offrant des services financiers islamiques dans le segment bancaire, ainsi qu’une nouvelle structure du Comité technique de l’IFSB visant à renforcer la représentativité sectorielle.
Dans un communiqué, le Conseil déclare avoir également validé le soutien au programme d’assistance technique de l’IFSB pour 2026 et les réformes de gouvernance en cours au sein du Secrétariat. Et de préciser que deux nouveaux membres associés ont rejoint l’IFSB, à savoir l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) et la Banque du Ghana.
Lors de cette réunion du Conseil de l’IFSB, M. Jouahri a souligné que plusieurs questions structurelles ont été examinées, dont le renforcement de la gouvernance de l’organisation et la sécurisation de ses ressources financières, afin de lui permettre de mener à bien ses nouvelles missions. Il s’agit, a noté le Wali de BAM, de répondre aux défis auxquels la finance islamique est confrontée.
Pour sa part, le SG de l’IFSB, Dr Ghiath Shabsigh, a indiqué que la finance islamique se trouve à un moment charnière : « Le rôle du Secrétariat est d’accompagner les membres afin qu’ils puissent naviguer dans un environnement complexe et rester en avance », a-t-dit.
Et de poursuivre que les délibérations de ce 47ème Conseil reflètent les progrès importants réalisés dans le cadre du Plan stratégique 2025-2027, notamment en matière de renforcement des capacités techniques, de consolidation du suivi de la stabilité, d’avancées dans les travaux de politique et de recherche, de réformes institutionnelles et d’un engagement accru avec les parties prenantes clés.
Dr Ghiath Shabsigh a tenu à préciser qu’à l’approche du 17ème Sommet de l’IFSB, prévu à Oman en février 2026, « notre priorité demeure orientée vers les domaines à fort impact : renforcer la résilience des marchés du Sukuk, soutenir les institutions financières non bancaires, et intégrer l’inclusion financière, la technologie et les enjeux climatiques dans les cadres réglementaires de la finance islamique ».
A noter que pour l’année 2026, Khalid Ebrahim Humaidan, Gouverneur de la Banque centrale de Bahreïn, assurera la présidence, tandis que Olayemi Cardoso, Gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, assumera la vice-présidence à compter du 1er janvier prochain.
Pour rappel, l’IFSB est une organisation internationale dédiée à la promotion de la solidité et de la stabilité de l’industrie des services financiers islamiques, en élaborant des normes internationales pour la régulation et la supervision de ces services, en soutenant leur adoption et leur mise en œuvre cohérente, ainsi qu’en accompagnant le développement sain du secteur à travers des actions de renforcement des capacités et d’assistance technique.
Basé à Kuala Lumpur (Malaisie) et opérationnel depuis 2003, le Conseil collabore étroitement avec d’autres organisations internationales, des autorités de régulation et de supervision, ainsi que des partenaires régionaux. Il aligne ses efforts sur les standards mondiaux en faveur d’une croissance durable et d’un développement harmonieux de la finance islamique, et constitue une plateforme privilégiée de coopération et de partage de connaissances entre ses membres.
H.Z
