Crédits photo : Ahmed Boussarhane
Le lancement du 7-ème Forum des droits de l’Homme, organisé à l’occasion du 21-ème Festival Gnaoua et musiques du monde, a eu lieu, vendredi, avec pour thématique « L’impératif d’égalité ».
Cet évènement, tenu les 22 et 23 juin à l’initiative du Festival et du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), a été l’occasion, durant sa première journée, pour les intervenants et experts de définir les concepts d’égalité, de parité et de discrimination, ainsi qu’une opportunité d’identifier les disparités existantes entre les lois en vigueur et la réalité qui ne reflète pas toujours le progrès atteint en matière de réforme législative. Les intervenants ont également rappelé, en ce sens, la ratification par le Maroc en 1993 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le retrait, en 2017, des réserves relatives à ses articles 9 et 16 et les lois organiques portant promotion de la présence des femmes aux deux Chambres du Parlement et au niveau des conseils communaux.
Par la même occasion, ils ont mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les femmes notamment en raison du genre, du handicap ou de la fragilité sociale, de la discrimination au foyer, sur le marché du travail ou autres, et sur les obstacles culturels qui se dressent devant les mouvements féminins dans les sociétés maghrébines, arabes et africaines.
Dans ce sens, Rouba Arja, responsable au Bureau de Beyrouth des affaires sociales au sein du Centre pour les femmes (ECW) de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), a évoqué les efforts déployés pour intégrer le concept d’égalité des sexes dans les politiques et institutions publiques.
Mme Arja a aussi appelé à renforcer les mécanismes et dispositifs de responsabilité et de reddition des comptes, et à promouvoir l’éducation et la justice de genre en vue d’éliminer la discrimination et de réduire les écarts entre les attentes et la réalité des choses.
L’universitaire et membre-fondateur de l’Association tunisienne des femmes démocrate, Khadija Cherif a, quant à elle, a indiqué qu’il existe une résistance au progrès dans le domaine des droits des femmes dans les sociétés arabes et africaines, notant que les dimensions culturelle et religieuse sont, pour nombre de pays, au coeur de cette contestation.
Evoquant son expérience artistique, la chanteuse, compositrice et actrice malienne Fatoumata Diwara est revenue sur son expérience dans une société conservatrice qui interdit aux femmes, par exemple, de jouer sur des instruments musicaux. Les éditions précédentes du Forum des droits de l’homme ont porté notamment sur des questions liées à la culture, aux jeunes, à l’histoire, à la femme et à la diaspora africaine.
LNT avec MAP