L’Opéra Chinois Wu du Zhejiang a donné, samedi soir, un concert inédit plein de charme et de surprises.
Le site historique de Bab Al Makina a été l’objet d’un lifting complet, en accueillant un public nombreux, qui s’est déplacé de toute la ville pour admirer dans une liesse collective cette brillante prestation de la célèbre troupe chinoise d’Opéra Wu, et ses exclamations de joie mêlées aux cymbales, aux tambours, dans un décor de théâtre vivant et haut en couleurs.
L’ancêtre du célèbre Opéra de Pékin n’est autre que l’Opéra Wu, originaire du Zhejiang. Appartenant au quotidien, il hypnotise et captive dans cette région montagneuse du sud-est.
Les costumes colorés, les voix puissantes et les performances acrobatiques de ses artistes itinérants participent de la bonne humeur des paysans. L’Opéra Wu, qui a plus de 400 ans, tirerait son nom de l’ancienne ville de Wuzhou (l’actuelle Jinhua).
Un large public a été au rendez-vous, dimanche soir, d’un spectacle haut en couleur marqué par des rythmes du Flamenco (Espagne) et des chants spirituels de la musique Mandingue (Mali).
Les artistes animant cette soirée ont confirmé une démarche mystique souvent traduite par la soif d’amour et la joie des retrouvailles, à travers des chants spirituels qui font preuve d’une certaine charge morale mais aussi d’une grande sensibilité.
Songhai, de l’Andalousie gitane à la tradition mandingue–Espagne/Mali. Une rencontre musicale splendide alliant la fougue du flamenco et la dextérité de la musique mandingue.
Il s’agira du retour d’une collaboration mythique entre le joueur de kora Toumani Diabate , les guitaristes virtuoses Carmona, et le contrebassiste Javier Colina, emblèmes d’un « nouveau flamenco ».
Le prestigieux jardin de Jnan Sbil a vibré lundi en nocturne aux rythmes des florilèges des plus beaux chants qui ont emmené le public au fameux Delta blues du Mississippi.
C’est le maître de la guitare acoustique, en l’occurrence la star américaine Eric Bibb qui a réussi à toucher subtilement le cœur et l’âme d’un public connaisseur, à travers sa musique e voquant le fameux Delta blues du Mississippi colporte par les bluesmen noirs. Il trace aujourd’hui un parallèle entre la déportation esclavagiste et les nouveaux exilés du XXIe siècle.
A travers ses chansons, Eric Bibb porte un message d’espoir, profondément positif et humaniste, en réponse aux événements actuels qui touchent tous les continents.
Des concerts en gratuité et en plein-air
La 23è édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde offre chaque soirée au large public, qui ne peut s’offrir un billet pour le site Bab Al Makina, l’occasion de suivre des artistes de renom, en gratuité et en plein-air.
Ainsi le site prestigieux de Bab Boujloud, connu pour sa grande esplanade et ses murailles historiques accueille chaque jour en nocturne un public nombreux, qui se déplace de toute la ville pour assister à des concerts de chanteurs marocains et étrangers, répéter, dans une liesse collective, des morceaux bien célèbres et danser sur des rythmes universels.
C’est toute une palette de genres et de sensibilités musicales qui sont au menu, à savoir Said Guissi , Issam Kamal, Souad Hassan, Riad Al ‘Omr, Oussama Abdedayem, Nizar Idil, Imane Karkibou, Nabil Boulboul, Hamid Kasri, Sy Mehdi, Stati, Fnayer, Ahouzar à Chab Rayan.
Les festivaliers ont également droit à se déplacer à Dar Tazi ou Dar Adyel , pour assister à des concerts plus spirituels appelés « soirées soufies ». Une manière originale pour clore les journées dans une ambiance chaleureuse, empreinte de spiritualité et de convivialité.
Une sélection de confréries de différentes régions du Royaume apportent cette année cette touche de soufisme. Il s’agit des tariqas Ouazanya , Tijanya, Hassania, Harrakiya, Zaylachia, Naqchbandiya, Aissawa et Hamadcha.
LNT