Les casaouis et habitants de Dar Bouazza ont répondu présent à l’appel à la mobilisation pour la préservation du site de la Daya de Dar Bouazza lancé dans les médias et sur les réseaux sociaux par les associations Dar B’na et le GOMAC (Groupe d’Ornithologie du Maroc).
En effet, samedi 24 novembre, près de 700 personnes se sont déplacés pour exprimer leur soutient pour la préservation du site et faire en sorte qu’il soit classé « Réserve naturelle ».
« C’est encouragent pour nous de voir que les gens portent un réel un intérêt pour ce site », explique Safia Ouazzani, membre de l’association «Dar B’Na».
Plusieurs associations et représentants de la société civile ont également pris part à cette mobilisation : GREPOM , Bahri, Colibris Maroc, Surfrider Foundation Maroc, les Habitants de Nawrass, Al Ikram, Zero Déchet, Low Tech Lab ainsi que les représentants du syndicat de copropriétaires de la résidence « Les dunes de la corniche », riverains de la Daya.
Les grands absents de cette mobilisation furent le Président de la commune de Dar Bouazza, le Pacha de Dar Bouazza, le Gouverneur de la province de Nouaceur, le Wali de la région Casa Settat, le Président de région de Casa Settat, le Directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia, le Gouverneur – Directeur Général de l’Agence Urbaine de Casablanca, le Directeur de l’Agence Nationale de la Conservation Foncière du Cadastre et de la Cartographie de Bouskoura. Les organisateurs ont cependant noté la présence de membres de la commune de Dar Bouazza (ingénieur et architecte).
« Au-delà de la mobilisation et du nombre de personnes présentes, c’était important pour nous que les gens viennent faire l’expérience de la Daya, un lieu très particulier, paisible… à découvrir », souligne Mme Ouazzani.
La Daya de Dar Bouazza, la dernière de la zone urbaine de Casablanca, est en danger alors qu’elle présente un réservoir de biodiversité exceptionnel : une flore et une faune très diversifiées avec près de 180 espèces d’oiseaux, dont certaines rares et menacées. Les locaux et les associations se mobilisent et interpellent les autorités pour éviter un drame écologique.
Une pétition a également été lancée sur le site Avaaz, récoltant à ce jour 2022 signatures.
Pour rappel, au cours de la semaine du 12 novembre, l’association Dar B’na et le GOMAC avaient pu constater que des engins de chantiers avaient délibérément comblé par divers travaux de terrassement et de remblais, les canalisations qui permettent l’alimentation en eau de la Daya via la source Ain Mesroubia.
Les personnes qui se sont déplacés le 24 novembre ont pu constater ces déplacements sous l’œil vigilant d’un huissier de justice.
Quelques jours après la manifestation, l’alimentation en eau de la zone sud de la Daya coupée par la source principale a été dégagée. Un signal positif, selon Safia Ouazzani, pour la suite du projet, à savoir classer la Daya « réserve naturelle ».
A.L.