Plus de 1100 conventions ont été conclues pour la réalisation de 1,7 million unités de logement, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi Fihri.
Dans un exposé devant la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des Représentants, sur « l’évaluation des programmes: logement social-villes sans bidonvilles-cités nouvelles », M. Fassi Fihri a souligné que 98 pc des unités de logement concernent le programme de logement social (250.000 DH) et que 94 pc des conventions ont été conclues avec des promoteurs immobiliers privés.
Les travaux de construction de 617.510 unités de logement ont été également lancés, dont 395.010 unités réalisés et 225.500 sont en cours de réalisation, a-t-il fait savoir, relevant que le taux de l’offre annuelle avoisine 50.000 unités, alors que le total des investissements mobilisés a atteint 153 milliards DH (MMDH) et le nombre des postes d’emploi 236.000.
Concernant le bilan des programmes de logement social (250.000 DH), le ministre a indiqué que ce programme a été marqué par deux étapes importantes, à savoir l’ouverture de chantiers de 2010 à 2012, avec plus de 105.000 unités réalisées, et la production entre 2012 et 2017 de plus de 74.800 unités.
S’agissant du bilan des programmes de logement social (140.000 DH), il a rappelé la signature de 68 convenions et l’autorisation de construire 44.240 unités, que 9.838 unités sont en cours de réalisation, alors que 28.550 autres ont été déjà réalisées, notant que 90 pc des logements réalisés relèvent des régions de Fès-Meknes, Souss-Massa, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et l’Oriental.
Le ministre a souligné que les contraintes des programmes de logement social reposent sur la rareté du foncier à mobiliser, notamment dans les grandes villes, et l’inadaptation de ce type de logement à d’autres catégories sociales (familles nécessiteuses et classe moyenne).
En ce qui concerne le bilan du programme villes sans bidonvilles, jusqu’au mois de mai 2018, le ministre a fait savoir que 85 villes et centres urbains sont concernés par ce programme, tandis que le nombre des villes déclarées sans bidonvilles s’est élevé à 59, et les conditions de logement ont été améliorées au profit de 1,4 million de personnes qui habitaient dans des bidonvilles (277.583 familles).
Il a également relevé que le programme a pu améliorer les conditions de vie de 277.583 familles, soit 66% du nombre actualisé des familles (419.699), faisant remarquer que ce taux aurait pu atteindre 100% si le nombre initial de familles concernées par le programme était maintenu (270.000 familles en 2004). Il a aussi mis en avant les contraintes du programme, notamment la hausse du nombre de familles concernées, la difficulté de répondre aux demandes de toutes les familles et la pénurie du foncier à mobiliser, notamment dans les villes de Casablanca, Rabat, Skhirate-Temara et Marrakech.
Concernant les réalisations des cités nouvelles, M. Fassi Fihri a annoncé que plus de 80.000 unités ont été construites dans la ville de Tamansourt, 30.000 à Chrafat, 55.000 à Tamesna et 20.000 à Lakhyayta.
Les plans de développement et de soutien au décollage des cités nouvelles s’inscrivent dans le cadre de promotion des infrastructures de base et d’achèvement de sites structurants pouvant contribuer à l’amélioration des caractéristiques de ces villes et au renforcement de la participation des différents secteurs gouvernementaux, a poursuivi le ministre.
Au niveau de la ville de Tamesna, un complexe culturel, un parc public central et un hôpital d’une capacité de 45 lits (25% de réalisation) ont été réalisés, en plus de la finalisation des travaux de réhabilitation du réseau routier urbain de trois avenues principales et deux autres en cours de construction, soulignant qu’au niveau de la ville de Tamansourt de grands projets structurants ont été réalisés, dont un parc public central, l’équipement des axes routiers principaux et l’achèvement d’un service de proximité.
Le ministre a également passé en revue les contraintes liées aux cités nouvelles, en particulier l’absence de textes juridiques, le manque d’un cadre de planification urbaine, les lacunes du cadre contractuel actuel, le non respect des engagements, et l’absence de mécanismes d’accompagnement social.
LNT avec Map