Facebook va retirer les fausses informations postées sur le réseau et susceptibles de créer des violences de façon imminente, a indiqué mercredi le groupe, qui a déjà testé cette mesure au Sri Lanka, secoué récemment par des violences interreligieuses.
« Nous commençons à mettre en œuvre cette nouvelle politique dans des pays où nous voyons des exemples où la désinformation a (…) entraîné des violences », a indiqué Tessa Lyons chez Facebook, citant le cas du Sri Lanka.
Par exemple, le réseau social pourra retirer des contenus inexacts ou trompeurs, comme des photos truquées, créés ou partagés pour contribuer à la violence physique ou l’exacerber.
Facebook s’appuiera sur des organisations locales ou des agences spécialisées pour déterminer si ces publications sont susceptibles d’entraîner des violences de façon imminente et donc devant être retirées.
Les discours de haine et appels directs à la violence sont déjà en violation des règles de Facebook. La nouvelle politique consiste à examiner et supprimer un autre type de contenus, moins explicitement violents mais tout de même susceptibles d’entraîner des violences.
Mme Lyons, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes au siège du groupe en Californie (ouest), a indiqué que cette politique avait déjà été expérimentée au Sri Lanka, secoué en mars par des violences anti-Musulmans. Facebook avait été violemment critiqué pour avoir laissé circuler des rumeurs et fausses informations qui ont pu contribuer à ces violences.
Le groupe a précisé que ce changement serait mis en place progressivement dans les mois qui viennent dans d’autres pays.
LNT avec Afp