Facebook a annoncé mercredi que ses employés auront la possibilité de travailler de chez eux sur le long terme, y compris à l’étranger, une décision à l’opposé de son voisin Apple, qui cherche au contraire à faire revenir son personnel à Cupertino.
A partir du 15 juin, les salariés de Facebook qui peuvent accomplir leur travail à distance pourront demander à pérenniser le télétravail, a indiqué le géant des réseaux sociaux à l’AFP.
« Nous pensons que notre façon de travailler compte plus que l’endroit où nous nous trouvons », a justifié un porte-parole.
« Nous voulons être le lieu où les gens peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes tout en assurant une expérience homogène à tous nos employés, où qu’ils soient ».
Les firmes de la Silicon Valley, parmi les premières aux Etats-Unis à fermer leur bureaux au début de la pandémie, sont au cœur de la réflexion sur les nouvelles conditions de travail.
Dès l’année dernière, Twitter, par exemple, a offert à ses employés de travailler de chez eux indéfiniment. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a lui estimé que la moitié des effectifs de la plateforme pourraient travailler à distance d’ici dix ans.
Grâce aux progrès dans la lutte contre la propagation du Covid-19 et aux campagnes de vaccinations, la plateforme vise des bureaux ouverts à 50% aux Etats-Unis d’ici début septembre, et 100% en octobre.
Mais elle renforce aussi les possibilités en termes de télétravail, y compris son programme de soutien aux salariés qui souhaitent s’expatrier des Etats-Unis au Canada ou de sa région « Europe-Moyen Orient-Afrique » vers le Royaume-Uni.
Google et Microsoft tablent aussi sur des systèmes hybrides.
Apple voudrait lui que ses salariés reviennent au moins trois jours par semaine à partir de l’automne, mais le fabricant de l’iPhone rencontre des résistances.
Plusieurs dizaines de salariés du géant californien Apple ont fait part de leur scepticisme à cette idée.
« Sans le caractère inclusif que permet la flexibilité, beaucoup d’entre nous ont le sentiment qu’ils doivent choisir entre soit nos familles, notre bien-être et la capacité à faire de notre mieux au travail, soit faire partie d’Apple », ont écrit 80 employés de la marque à la pomme dans un courrier interne publié vendredi dernier par The Verge.
LNT avec Afp