La diversité des genres au sein des conseils d’administration et de surveillance est un gage de performance pour les entreprises marocaines, c’est ce qui ressort d’une enquête conduite par IFC et le Club des Femmes Administrateurs.
Il est à rappeler que le Maroc a récemment adopté des mesures de mixité dans la gouvernance des entreprises avec loi 19-20 du 14 juillet 2021 sur les sociétés anonymes. Cette loi stipule que les conseils d’administration doivent être composés d’au moins 30 % de femmes d’ici janvier 2024, et d’au moins 40 % de femmes d’ici janvier 2027.
Cette enquête menée en ligne auprès de 133 administrateurs, a révélé que la présence des femmes reste très faible dans la plupart des conseils d’administration et de surveillance au Maroc malgré les avantages que procure la diversité des genres au sein des organes de gouvernance.
« Les résultats de cette enquête montrent que les membres des conseils d’administration et de surveillance sont conscients que les femmes constituent un réel atout », selon Amina Figuigui, présidente de CFA, lors de la conférence de présentation des résultats tenue le 10 mars, à Casablanca. « Toutefois, cette prise de conscience ne se traduit pas encore en actes, et le nombre de femmes dans les organes de gouvernance demeure faible. Nous espérons que les résultats de cette enquête inciteront les entreprises à mettre davantage l’accent sur la diversité des genres et à se conformer à la nouvelle législation », précise-t-elle.
De son côté, Georges Joseph Ghorra, directeur par intérim d’IFC pour le Maghreb déclare que « les conclusions de cette enquête montrent que les entreprises au Maroc peuvent faire plus pour favoriser la diversité des genres au sein de leurs conseils d’administration et de surveillance et améliorer leur gouvernance. IFC se tient prête à aider les entreprises au Maroc à réduire les écarts de genre ».
L’enquête, réalisée sur la base de questions relatives au fonctionnement, aux pratiques et à la composition des organes de gouvernance et à la présence des femmes dans ces instances, a permis aux enquêteurs d’aboutir à la conclusion que les organes de gouvernance mixtes sont plus performants. L’enquête a également mis au point un indice de performance basé sur plusieurs critères, notamment le fonctionnement et les pratiques des conseils, tels que les procédures relatives aux réunions, à la composition et à la structure des conseils, et l’existence et le rôle de certains comités.
Pour M. Ghorr, l’enquête constitue un référentiel et fournit un ensemble de données que d’autres organisations peuvent désormais utiliser et approfondir.
AL