L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU Linda Thomas-Greenfield a prévenu le 31 mai 2022 que son pays proposerait de nouvelles sanctions internationales en cas d'essai nucléaire par la Corée du Nord.
Si la Corée du Nord effectuait un essai nucléaire, les Etats-Unis demanderaient aussitôt un renforcement des sanctions aux Nations unies, a prévenu mardi une diplomate, après l’échec la semaine dernière d’une résolution américaine contre Pyongyang bloquée par la Chine et la Russie.
Interrogée sur une éventuelle nouvelle tentative de faire voter une résolution onusienne contre la Corée du Nord, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU et dont le pays présidait en mai le Conseil de sécurité, a tonné: « Absolument, nous le ferons! ».
Mais « nous devons d’abord appliquer les sanctions sur lesquelles nous avons déjà autorité » avant d' »évidemment pousser pour des sanctions supplémentaires comme nous avons essayé de le faire dernièrement », a insisté la diplomate américaine.
Mme Thomas-Greenfield faisait allusion au veto, le 26 mai, de la Russie et de la Chine à une résolution américaine au Conseil de sécurité pour renforcer les sanctions internationales contre Pyongyang et ses tirs de missiles balistiques.
Face à ce blocage sino-russe jeudi, Washington avait alors accusé Pékin et Moscou d’enhardir Pyongyang, promettant de nouvelles mesures punitives unilatérales américaines.
De fait, vendredi, le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions financières à la suite des derniers tirs de missiles nord-coréens, dont un intercontinental, le 24 mai, juste après la visite en Asie du président Joe Biden fin mai. Ces mesures visent deux banques russes accusées de soutenir le programme d’armes de destruction massive du régime communiste.
En outre, les Etats-Unis s’attendent à un essai nucléaire imminent de Pyongyang, en rupture avec le moratoire observé depuis 2017, même si cette crainte ne s’est pas concrétisée lors de la visite du président américain en Asie du nord-est venu soutenir le Japon et la Corée du Sud.
Si les Nord-Coréens ont développé leur armement balistique et disposent de plusieurs bombes atomiques, ils ne sont pas encore parvenus, selon des diplomates, à associer les deux technologies afin d’avoir un missile à tête nucléaire.
LNT avec Afp