Le droit d’accès à l’information est l’un des chantiers stratégiques et prioritaires pour le gouvernement, en vue de consolider la bonne gouvernance et lutter contre la corruption, a affirmé, jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani
Le gouvernement accorde une importance particulière à la mise en œuvre de la loi relative au droit d’accès à l’information. Il s’agit d’une priorité et d’un choix déterminant qui permettra de renforcer le processus démocratique et la confiance entre l’administration et le citoyen, a indiqué M. El Otmani lors de la cérémonie de remise des attestations de formation aux formateurs en matière d’accès à l’information. Cette formation reflète l’engagement du Royaume à assurer un service efficace, efficient et rapide, a-t-il relevé, notant que plus de 70 formateurs, représentants différents administrations et départements ministériels, ont bénéficié de cette formation de qualité, fruit d’une coordination entre le ministère chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique et l’UNESCO.
A cette occasion, il a mis en avant les grandes réformes adoptées par le Maroc visant la modernisation de l’administration et le renforcement de la transparence, afin d’accompagner les changements que connait le monde et de contribuer à l’édification de l’État de droit et de la démocratie, ajoutant que l’amélioration du classement du Maroc dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) au titre de l’année 2018, pour la deuxième année consécutive, témoigne de la pertinence des politiques publiques. De son côté, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohammed Benabdelkader, a indiqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi 31.13 relative au droit d’accès à l’information et de la feuille de route 2018-2020 adoptée par le ministère afin de faciliter aux administrations publiques la gestion de l’information et les doter d’outils et de ressources humaines qualifiées pour répondre au mieux aux besoins des citoyens.
Le ministère a franchi des pas importants sur la voie de la consécration de ce droit constitutionnel, s’est-il félicité, rappelant la formation de la commission du droit d’accès à l’information et la publication de la circulaire n° 2 relative à la nomination d’une personne ou des personnes chargées de l’accès à l’information au niveau des établissements et les corps concernés par la mise en œuvre de la loi n° 31.13. Dans ce sens, il a fait savoir que près de 712 personnes représentant les administrations, les départements ministériels et les établissements publics ont été désignées pour cette mission, outre l’élaboration d’un guide sur le droit d’accès à l’information destiné aux établissements concernés et un autre aux citoyens. Ce droit fondamental et multidimensionnel joue un rôle primordial dans la consolidation de la transparence, la gouvernance, l’ouverture de l’administration sur les citoyens, la moralisation de la vie publique et la bonne gestion du service public, a-t-il ajouté. Pour sa part, la Directrice du Bureau de l’UNESCO à Rabat et Représentante de l’UNESCO pour le Maroc, Golda El Khoury,a mis en avant l’expérience pionnière du Maroc en matière des libertés publiques, notamment la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information.
Les avancées enregistrées par le Maroc permettront de renforcer davantage son processus démocratique, de consacrer les valeurs de transparence et d’édifier une société responsable et citoyenne, a-t-elle salué, notant que les priorités de l’UNESCO sont en parfaite harmonie avec celles du Royaume.
Le Maroc, qui a consolidé son arsenal juridique en adoptant cette importante loi, est capable de relever le défi de sa mise en œuvre, a-t-elle assuré, ajoutant que l’UNESCO compte beaucoup sur le Maroc et oeuvre à multiplier ses partenariats avec le Royaume dans divers domaines.
LNT avec MAP