Le procès-verbal de l’accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur de l’éducation, signé, samedi à Rabat, entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs dans le cadre de la mise en oeuvre de la feuille de route de la réforme de l’école publique 2022/2026, constitue « une étape importante dans l’histoire du secteur », ont souligné les secrétaires généraux des syndicats.
« C’est un accord très important, mais le plus important c’est d’aller vers sa mise en œuvre et la mise en œuvre des accords précédents », a déclaré à la presse le secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement (SNE/FDT), Abdessadek Rghioui, soulignant que cet accord stipule, parmi ses points importants, « d’ouvrir le champ de promotion hors échelle pour toutes les catégories qui en étaient exclues, notamment celles qui seront mises à la retraite cette année ».
« Nous sommes satisfaits de cet acquis et nous aspirons toujours à ouvrir un nouveau grade pour les enseignants du secondaire et les catégories similaires d’administrateurs et autres », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération Libre d’Éducation (FLE/UGTM), Youssef Allakouch, a estimé que « l’accord d’aujourd’hui se veut une étape importante qui met fin à un suspens qui a duré plus de 20 ans et qui renforce la confiance dans le dialogue sectoriel ».
« Cet accord vient couronner une série de plus de 20 rencontres tenues avec les départements gouvernementaux concernés », a-t-il soutenu.
Le secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement (SNE/CDT), Younes Firachine, a souligné, quant à lui, que cet accord vient répondre aux revendications les plus importantes, ajoutant que « le grand chantier qui nous attend est la mise en œuvre de cet accord sur la base d’un statut portant des dispositions qui consacrent les principes d’équité et de motivation pour toutes les catégories des fonctionnaires du secteur de l’éducation ».
« C’est une étape importante pour contribuer et participer activement à la mise en oeuvre du chantier important de réforme de l’école publique », a-t-il dit.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE/UMT), Miloud Mouâssid, a qualifié de « motivant et attractif » cet accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires de l’éducation, sachant qu’il ouvre les chances de promotion pour des catégories dont les parcours étaient limités, et permet de clore l’ensemble des dossiers qui ont fait l’objet de discussions entre les syndicats et le ministère de l’Éducation nationale.
Le PV de cet accord comprend deux parties, la première concerne les questions et dossiers qui ont fait l’objet d’accord, alors que la seconde comporte les engagements des deux parties, selon le texte.
Les dossiers qui ont fait l’objet d’accord concernent la préservation des acquis dont le maintien des cadres actuels tout en œuvrant à la création de nouveaux cadres mais également l’unification de l’évolution des carrière pour tous les cadres, et la création des débouchés et des passerelles entre ces différents cadres et instances.
Il s’agit également de mettre en œuvre une nouvelle ingénierie pédagogique qui réalise la complémentarité et l’harmonisation entre les différentes instances garantissant ainsi les principes de mérite et d’égalité des chances entre les fonctionnaires.
Ils portent aussi l’amélioration de la situation professionnelle, sociale et morale de tous les fonctionnaires ainsi que l’évaluation de la performance professionnelle basée sur des critères objectifs et mesurables.
Il s’agit aussi de moraliser la pratique professionnelle au sein du système éducatif, de sécuriser le temps scolaire et le temps d’apprentissage, d’instaurer un nouveau statut pour motiver l’équipe pédagogique et administrative méritante au sein des établissements publics d’éducation et d’enseignement et d’inclure les tâches de l’administration pédagogique et scolaire au sein des dispositions du nouveau statut.
Le nouveau statut fixera pour la première fois les objectifs d’amélioration et qualification des performances du corps enseignant et ouvrira des perspectives d’évolution professionnelle, en plus de soumettre tous les salariés à ses dispositions et exigences, de leur octroyer les mêmes droits et devoirs tout au long de leur parcours professionnel ainsi que d’annuler les statuts (12 régimes) liés aux cadres des académies régionales d’éducation et de formation.
LNT avec MAP