Le crédit de la Russie en matière de lutte antidopage « est épuisé » et son objectif doit être de « restaurer la confiance » après les révélations du rapport McLaren, a déclaré mercredi le nouveau directeur de l’agence russe antidopage (Rusada), Iouri Ganous.
« La question est avant tout de restaurer la confiance envers la Rusada. Aujourd’hui, notre crédit est épuisé », a déclaré dans un entretien à l’agence de presse R-Sport Iouri Ganous, nommé le 31 août avec pour mission de poursuivre la mise en conformité avec les règles internationales de la Rusada.
L’Agence mondiale antidopage (AMA) avait déclaré en novembre 2015 la Rusada « non conforme », sur la base d’un rapport rédigé par l’ancien président de l’AMA Dick Pound mettant en lumière la dissimulation de cas de dopage impliquant des athlètes russes.
Quelques mois plus tard, un rapport du juriste canadien Richard McLaren, commandé par l’AMA, avait révélé les rouages d’un « système de dopage d’Etat » mis en place de 2011 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l’aide des services secrets.
Tout en promettant de réformer le système antidopage, les autorités russes ont toujours réfuté tout système organisé par l’Etat et accusé l’AMA de mener une campagne contre la Russie. « Rien ne montre que nous sommes la cible d’une attaque ciblée. La lutte antidopage est une politique menée dans le monde entier », a assuré Iouri Ganous.
« Je pense que les faits contenus dans le rapport McLaren sont suffisamment sérieux », a encore assuré Iouri Ganous, appelant à « reconnaître et accepter » la compétence de Richard McLaren, « un personnage important » à « l’indépendance » reconnue.
Alors que l’AMA a autorisé en juin la Rusada à mener de nouveau des contrôles, Iouri Ganous a estimé que la Russie allait « tout faire » pour que la suspension de la Rusada soit levée d’ici novembre. L’AMA doit mener à la fin du mois un nouvel audit sur les avancées de la Russie en matière de lutte antidopage.
LNT Avec Afp