
SM le Roi Mohammed VI, adressant un discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône dernière
Est-il vraiment besoin de commenter le discours prononcé par le Roi Mohammed VI, samedi 29 juillet dernier, à l’occasion de la Fête du Trône ?
Que pourraient écrire les commentateurs de plus fort, vrai et clair que les propos mêmes du Souverain ?
Certes, il serait, comme de coutume en pareille occasion, logique de l’assortir de qualificatifs, d’appréciations, forcément subjectives, et plusieurs de nos estimés confrères l’ont d’ores et déjà fait !
Mais était-ce vraiment nécessaire, comme si chaque Marocain, chaque Marocaine n’avait pas pleinement compris et approuvé chacune des paroles royales ?
Car, là sans doute réside le seul constat que l’on peut émettre à la suite de cette allocution solennelle, énoncée avec fermeté, celui d’un discours porteur d’un message très fort : « Je vous ai compris » !
D’ailleurs, dès le lendemain, il était loisible à tout un chacun de percevoir cette évidence auprès de nos concitoyens. Du pompiste au golfeur, de l’homme d’affaires au petit salarié, la même satisfaction s’imprimait sur les visages à l’évocation de ce discours royal.
En effet, au soir du samedi 29 juillet, le Roi Mohammed VI a administré la preuve que tous attendaient depuis plusieurs semaines, celle d’une parfaite connaissance royale de la situation que vit le pays, dans toutes ses dimensions, depuis plusieurs semaines. Ce qui faisait écrire à La Nouvelle Tribune que « le Maroc était l’arme au pied ».
Et ni les attentes, ni les espoirs n’ont été déçus !
D’abord, parce que le Roi a légitimement administré une sévère volée de bois vert à tous ceux que les Marocains dénoncent et détestent, c’est-à-dire les hauts fonctionnaires paresseux, hautains et incapables, les politicards arrivistes, les responsables imbus de leurs seules personnes.
Ensuite, parce que le Souverain a promis, et l’on sait que cette promesse sera tenue, que désormais la reddition des comptes serait le corollaire obligatoire de l’exercice d’une charge publique, ce qui signifie d’ailleurs qu’il y aura en la matière rétroactivité, afin que tous ceux qui ont leur part de responsabilité dans le fiasco d’Al Hoceima, en paient le légitime tribut.
Enfin, parce que cette allocution royale a été précédée d’une mesure de grâce, habituelle en cette occasion de la Fête du Trône, accordée à une quarantaine de personnes détenues pour leur participation aux manifestations du Rif, dont la « pasionaria » du Hirak, Sylia Ziani.
Cette mesure de clémence constitue, à elle seule, l’illustration de la perception précise par le Roi de l’ensemble des données de la situation à Al Hoceima.
Pour éviter que le sentiment de « hogra » ne continue d’être ressenti par les habitants de la ville, parce qu’il y a effectivement différents niveaux de responsabilités dans « les évènements du Rif », parce qu’un lanceur de cailloux n’est pas un « cadre » du Hirak, cette grâce royale a été particulièrement bien accueillie par l’opinion nationale, y compris celle d’une jeune femme, artiste et icône d’une jeunesse légitimement en quête d’un avenir meilleur.
De même, « l’absolution » pour les jeunes du PJD qui avaient approuvé sur les réseaux sociaux l’assassinat de l’Ambassadeur de Russie à Ankara par un tueur de Daech, est une décision politique bienvenue en ce sens qu’elle prive certains cercles du parti islamiste, désireux de jouer la victimisation pour leur agenda politicien, d’une « cause » que les chantres du populisme et de la martyrisation auraient pu continuer d’exploiter.
Le discours royal du 29 juillet a donc répondu aux attentes des citoyens, les a rassérénés et réconfortés.
Les Marocains, plus que jamais, considèrent le Roi comme leur chef légitime, qu’ils aiment profondément et respectent avec dévotion.
Il y a eu, à l’occasion de ce discours royal, réaffirmation de la réelle et profonde symbiose qui unit notre peuple à son Roi. Incontestablement.
Mais ce qui a changé, et a été compris comme tel, c’est que dans ce Royaume, désormais, chacun devra payer pour ses actes.
Et l’addition sera peut-être salée pour certains…
Fahd YATA