La Direction des Etudes et Prévisions Financières du ministère de l’Economie et des Finances vient de publier sa dernière note de conjoncture.
Selon la DEPF, l’appréciation de la conjoncture économique nationale, sur la base des derniers baromètres conjoncturels disponibles, fait état d’une situation économique qui se projette dans une dynamique de reprise confirmée. La campagne agricole favorable qui s’annonce conforte cette perspective, notamment avec une très bonne production céréalière, en nette progression de 206% par rapport à 2020. De même, les activités non agricoles affichent, pour leur part, des résultats encourageants, comme en attestent les indicateurs du secteur extractif, du BTP, de certaines branches du secteur industriel et, dans une moindre mesure, du secteur de l’énergie électrique. Ces évolutions favorables sont confortées par les fondamentaux du marché intérieur. En effet, le pouvoir d’achat des ménages devrait se maintenir, compte-tenu d’une bonne orientation des niveaux de revenus (bonne campagne agricole et bonne tenue des transferts des MRE) et d’une inflation maîtrisée.
L’investissement, bien qu’il marque encore le pas, devrait bénéficier de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et de ses effets d’entrainement sur l’investissement privé. Pour leur part, les échanges extérieurs observés à fin mars sont marqués par une amélioration du taux de couverture de 5,7 points et un allégement du déficit commercial de 11,2% grâce à une hausse soutenue des exportations de 12,7%, comparée à la progression modérée de 2,6% des importations.
Sur le plan des finances publiques, la hausse des dépenses ordinaires à un rythme dépassant celui des recettes ordinaires, conjuguée au recul des comptes spéciaux du Trésor de 57%, s’est traduite par un creusement du déficit budgétaire, de 16 milliards de dirhams à fin avril 2021. Par ailleurs, les indicateurs relatifs au financement de l’économie font état d’une décélération de la croissance des crédits bancaires à fin mars (+3,3% après +5,3% un an auparavant), notamment, ceux accordés au secteur non financier (+3,1% après +6,4%).
En revanche, les indices boursiers MASI et MADEX ont poursuivi leur amélioration à fin avril 2021, enregistrant des hausses respectives de 4,6% et de 4,5% par rapport à fin décembre 2020. Ces évolutions globalement encourageantes de l’économie nationale sont confortées par les perspectives favorables qui s’annoncent au niveau mondial. En effet, une reprise économique est attendue dans la zone euro à partir du second semestre 2021, suite à la levée progressive des mesures restrictives, et la forte expansion observée aux Etats-Unis devrait se confirmer grâce à l’amélioration de la situation sanitaire et aux conséquences attendues des plans de relance déjà en cours de mise en œuvre.
LNT avec CdP