La Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) vient de publier sa dernière note de conjoncture, qui dresse l’état des lieux de l’économie mondiale en générale, et marocaine en particulier.
L’économie mondiale poursuit son redressement, toutefois de façon différenciée et sur fond de tensions commerciales croissantes, explique le document. La croissance aux Etats-Unis demeure solide. Dans la zone euro, elle a affiché une reprise de son rythme en juin pour renforcer les performances du deuxième trimestre. Dans la plupart des pays émergents, l’activité économique a, également, fait preuve d’une bonne résilience au cours de ce trimestre.
Selon la DEPF, au niveau national, les indicateurs conjoncturels disponibles attestent d’une consolidation de l’activité économique nationale. En effet, sur le plan de l’offre, en plus du bon comportement des activités primaires, les activités sectorielles, particulièrement l’activité minière, l’industrie de transformation, le tourisme et le transport, affichent de bonnes performances, bénéficiant, notamment, d’un contexte international globalement porteur.
D’autre part, la demande intérieure continue de soutenir la croissance économique, en relation avec le maintien de la dynamique de la consommation des ménages, en ligne avec l’évolution favorable de la confiance des ménages, et de l’investissement en phase avec le bon comportement des crédits à l’équipement, des importations des biens d’équipement et des dépenses d’investissement du Budget de l’Etat, poursuit le rapport de la DEPF.
Au niveau des échanges extérieurs, le taux de couverture s’est amélioré de 0,8 point à 58,2%, consécutivement à la hausse notable des exportations, impulsée, particulièrement, par la performance remarquable des exportations
des secteurs de l’automobile et de phosphates et dérivés. Les Réserves Internationales Nettes permettent de couvrir 5 mois et 11 jours d’importations de biens et services.
Concernant les finances publiques, elles ont dégagé un déficit budgétaire de 21,5 milliards de dirhams à fin mai 2018, résultant, essentiellement, de la hausse des dépenses ordinaires et de la reprise de l’investissement budgétaire.
Les crédits bancaires maintiennent leur évolution positive, augmentant de 2,5% à fin mai 2018, notamment les crédits à l’équipement (+13,7%), les crédits à la consommation (+5,6%) et les crédits à l’immobilier (+3,4%). En revanche, la tendance baissière des indices boursiers MASI et MADEX s’est accentuée à fin juin 2018, enregistrant des replis respectifs de 4,1% et 4,8% par rapport à fin décembre 2017, remarque le document.
LNT avec CdP