
Le top management de Dacia-Lada, à sa tête le DG Denis Le Vot, s’est rendu tout récemment au Maroc. Au menu : un focus sur l’état des lieux et les perspectives de développement de la marque au Maroc.
Ainsi à Casablanca, lors d’une rencontre avec la presse nationale, Denis Le Vot a été éloquent. En effet, pour tout ce qui concerne de près ou de loin la marque Dacia au Maroc, particulièrement dans un contexte pandémique qui a durement impacté l’industrie automobile mondiale, le DG des marques Dacia et Lada, affiche de l’optimisme. Il se veut même satisfait des ‘‘avancées réalisées’’ sur le marché marocain, tout en précisant que ‘‘le Maroc reste un pays central dans le dispositif commercial et industriel de la marque Dacia’’.
Et de préciser dans le même sens que Dacia-Lada confirme ses ambitions pour la plateforme industrielle Dacia au Maroc : ‘‘Nous tenons à honorer les accords signés en juillet dernier même si l’on a quelques difficultés de production à cause notamment de la pénurie des composants électroniques sur le marché international’’.
Par la même occasion, le constructeur français tient également à confirmer que le plan d’intégration local est toujours maintenu, soit 2,5 milliards d’euros de composants achetés aux fournisseurs marocains à l’horizon 2025. Denis Le Vot a indiqué toutefois que tout comme les constructeurs automobiles dans le monde, la crise sanitaire n’a pas épargné la marque Dacia-Lada : ‘‘Nous avons été impactés par cette crise, mais je reconnais que la gestion de la crise au Maroc a été efficace, permettant au groupe de minimiser l’impact sur la production à Tanger et à Casablanca. Il faut le dire, la crise devrait se poursuivre encore durant les six prochains mois’’.
Il faut rappeler, selon Denis Le Vot, que la pénurie des composants a perturbé la marche normale de la chaîne de production industrielle de la marque, avec une perte qui devrait avoisiner les 150 000 voitures de moins sur tous les sites Dacia Monde. Au Maroc, cette perte est estimée entre 50 000 et 70 000 voitures de moins au niveau des deux sites de Casablanca et de Tanger : ‘‘L’efficacité du dispositif mis en place au Maroc pour gérer cette crise en termes de fermeture momentanée des usines et de gestion des ressources humaines… L’équilibre qui a été trouvé est très impressionnant. Et le pari était gagnant pour tout le monde, à savoir le groupe, les employés et les clients. Cette stratégie a permis aux employés de maintenir leurs emplois et d’être soit au travail, soit en congés payés. D’autre part, elle a permis à l’entreprise de fabriquer plus de voitures et donc de réaliser moins de pertes. Au Maroc, la gestion de cette crise a donc été particulièrement efficace’’, a souligné Denis Le Vot.
A Casablanca aussi, le DG de Dacia-Lada, a bien voulu démontrer la détermination de la marque à aller de l’avant peu importe le contexte. La marque, a-t-il expliqué, est en train de vivre une nouvelle étape. Une nouvelle ère. Cela a commencé par le lancement de la nouvelle Sandero sur le marché marocain : ‘‘C’est important, car ce lancement illustre l’avènement d’une nouvelle plateforme industrielle qui supporte à la fois les nouvelles Sandero et Logan et les futurs Jogger et Duster, c’est ce qui va justement définir l’ADN et la façon dont Dacia va se mettre sur le marché pour les prochaines années’’. Pour le constructeur français, c’est une nouvelle étape à la fois industrielle et commerciale fondamentale pour la marque dans les années à venir.
Autrement dit, c’est la fin de l’épisode I de Dacia qui veut passer à une nouvelle phase de la marque dont, entre autres, l’arrivée au Maroc de la Spring en mai 2022, la voiture électrique de Dacia.
Pour conclure, Denis Le Vot tient à préciser que la marque dans sa phase II restera toujours accessible. Pour le top management, veiller à ce que la marque soit ainsi, est un souci au quotidien chez Dacia-Lada, a-t-il dit tout en exprimant sa grande satisfaction quant au processus industriel et commercial de la marque au Maroc.
Hassan Zaatit