Crédit photo: Ahmed Boussarhane/LNT.
Alors que le Maroc vient de dépasser la barre fatidique du millier de cas infectés, les interrogations de citoyens se font plus nombreuses, alimentées, il est vrai, par la pauvreté des bonnes nouvelles dans la lutte contre cette terrible pandémie.
Certes, les autorités publiques, sanitaires notamment, jouent la transparence et informent sur la progression des cas, les guérisons, mais aussi, malheureusement, les décès.
Cela permet, chose précieuse, de comprendre que le Royaume, grâce à la rapidité et l’ampleur des mesures préventives prises, notamment la fermeture des frontières, terrestres, aériennes et maritimes, l’interdiction des rassemblements et, in fine, l’application du confinement dès le 18 mars dernier, a très certainement évité de se retrouver dans une situation à l’italienne ou l’espagnole, sans parler de la France.
C’est incontestablement la volonté royale qui a engagé cette lutte sans merci contre le COVID-19 et on en mesure déjà les effets positifs.
Mais, jusqu’où ira l’avancée de la pandémie dans notre pays ? Certains, prudemment certes, évoquent un aplatissement de la courbe d’expansion du virus, ce qui signifierait, trois semaines après le début du confinement, qu’il produit déjà quelques effets positifs.
Pourtant, personne n’oserait s’avancer à prédire que ce confinement sera levé le 20 avril prochain, comme annoncé au départ.
Et c’est donc à ce niveau que les interrogations sont les plus nombreuses.
En effet, on mesure la difficulté ressentie par nos concitoyens, notamment ceux qui vivent dans des quartiers populaires, dans des conditions de promiscuité dictées par la faiblesse de leurs revenus.
Pourra-t-on décréter un rallongement de ce confinement à quelques jours du début du mois sacré de Ramadan, qui est une période où s’expriment, à côté de l’observance du jeûne, des coutumes et habitudes fortement ancrées chez notre peuple ?
La question est posée alors que deux semaines environ nous séparent de la date du 20 avril.
Seront-elles suffisantes pour assurer et garantir l’arrêt de la progression du COVID-19 au sein de notre population ?
La réponse appartient aux autorités, mais chacun devra comprendre que rien ne sera fait qui permettrait ou favoriserait une relance de cette pandémie dans notre pays !
Fahd YATA