Photo fournie le 14 mai 2017 par l'agence officielle nord-coréenne Kcna d'un tir de missile balistique nord-coréen dans un lieu non précisé - , KCNA VIA KNS/AFP
Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné hier le dernier tir de missile de Pyongyang, promettant une réponse forte, y compris des sanctions, contre le programme nucléaire nord-coréen.
La Corée du Nord, qui cherche à développer un missile intercontinental susceptible de porter le feu nucléaire sur le sol américain, a testé dimanche ce qui semble avoir été son missile balistique à la portée la plus grande, affirmant que ce projectile pouvait transporter une « puissante tête nucléaire ».
Dans une déclaration unanime soutenue également par la Chine, alliée de la Corée du Nord, le Conseil de sécurité a dénoncé le « comportement hautement déstabilisateur » de Pyongyang et demandé au régime nord-coréen de faire preuve « immédiatement d’un engagement sincère pour la dénucléarisation à travers des actions concrètes ».
La Corée du Nord a nettement accéléré ces derniers temps le développement de ses programmes nucléaire et balistique, en dépit de sanctions théoriquement destinées à la priver de sources cruciales de financement.
Pyongyang a notamment réalisé deux essais nucléaires et des dizaines de tirs de missiles depuis le début 2016.
Dans sa déclaration, le Conseil a « promis de mettre en oeuvre pleinement les mesures imposées » à la Corée du Nord ainsi que d’appeler « fermement » d’autres pays à en faire de même.
« Il y a beaucoup de sanctions que nous pouvons mettre en place, qu’il s’agisse du pétrole, de l’énergie, de leurs liaisons maritimes, de leurs exportations », a expliqué l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, dans une interview à la chaîne ABC.
Les Etats-Unis négocient actuellement avec Pékin une possible nouvelle résolution. Une réunion d’urgence, à huis clos, du Conseil de sécurité est prévue mardi à 21h.
Ce tir est intervenu quatre jours après l’investiture à Séoul de Moon Jae-In qui, contrairement à son prédécesseur, défend l’idée d’un dialogue. Mais celui qui avait été la cheville ouvrière du dernier sommet intercoréen en 2007 n’en a pas moins condamné une « provocation irresponsable ».
Certains experts doutent de la capacité du Nord à miniaturiser ses armes nucléaires pour les monter sur un missile et rien ne prouve encore que Pyongyang maîtrise la technologie de la rentrée dans l’atmosphère.
LNT avec Afp