Photo fournie le 6 octobre par l'agence nord-coréenne KCNA du leader nord-coréen Kim Jong Un (c) lors d'une réunion du Parti des Travailleurs à Pyongyang © KCNA VIA KNS/AFP STR
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné une campagne nationale de 80 jours afin de relancer l’économie en difficulté, avant la tenue en janvier d’un congrès exceptionnel du parti au pouvoir, ont rapporté les médias officiels.
Cette décision, prise lors d’une réunion du Parti des Travailleurs, intervient à la suite de récentes inondations et dans un contexte de pandémie de coronavirus qui ont contribué à affaiblir un peu plus l’économie déjà en crise de cette nation très isolée.
Des campagnes de mobilisation de masse, demandant aux Nord-Coréens d’effectuer des heures supplémentaires et de s’acquitter de nouvelles tâches, sont monnaie courante en Corée du Nord à l’approche des grands événements.
Appelées « batailles » en coréen par l’agence de presse officielle KCNA, selon une terminologie militariste employée par Pyongyang, elle a été qualifiée de « campagne », un terme plus diplomatique, dans sa version anglaise.
« Nous avons accompli des prouesses historiques grâce à nos efforts coûteux, en surmontant cette année avec courage des épreuves et des difficultés d’une gravité sans précédent, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers », a affirmé l’agence.
« Nous sommes toujours confrontés à des défis qui ne peuvent être négligés et nous avons de nombreux objectifs à atteindre cette année », a insisté KCNA.
La participation à ces « batailles » épuisantes est surveillée de manière très étroite et utilisée comme un moyen de mesurer la loyauté de la population envers le régime.
Les précédentes ont été dénoncées par les groupes de défense des droits humains pour lesquelles il s’agit ni plus ni moins que de travail forcé.
Le parti doit présenter un plan destiné à dynamiser l’économie lors d’un congrès exceptionnel en janvier, le premier organisé en cinq ans.
Le pays souffre d’une mauvaise gestion chronique de son économie et le plan précédent a été discrètement abandonné au début de l’année.
En août, une session plénière du Parti des Travailleurs a reconnu que « les objectifs visant à améliorer l’économie nationale ont été sérieusement retardés ».
Cette dernière a également été durement frappée par les sanctions internationales destinées à contraindre Pyongyang à renoncer à ses programmes nucléaires et balistiques qui ont connu une avancée rapide sous la direction de M. Kim.
Les experts s’attendent à ce que le pays présente samedi la mise en oeuvre de ces nouveaux programmes à l’occasion du 75e anniversaire du Parti des Travailleurs.
LNT avec Afp