Le Royaume du Maroc et la République Arabe d’Egypte ont signé, lundi, un mémorandum d’entente (MoU) dans le domaine de la gestion durable des ressources en eau, en marge de la COP28 qui se tient jusqu’au 12 courant à Dubaï.
Signé par le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, et le ministre égyptien des Ressources hydriques et de l’Irrigation, Hani Sweilem, l’accord vise à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gestion et de développement durable des ressources en eau et d’établir une relation de coopération fondée sur l’égalité et les intérêts mutuels dans ce domaine à court, moyen et long termes.
Les champs de la coopération couvrent les technologies modernes de réutilisation des eaux pluviales, les inondations, la conception, la construction et la gestion des barrages et des ouvrages hydrauliques, les nouvelles technologies de traitement des eaux usées agricoles, l’adaptation des ressources en eaux aux changements climatiques et le renforcement des capacités des travailleurs dans le domaine de l’utilisation et de la valorisation des ressources en eau, ainsi que le développement des technologies de dessalement de l’eau de mer.
En vertu de ce MoU, les deux parties s’engagent à échanger les données, les expériences, les documents et les recherches scientifiques concernant les domaines de coopération commune, à échanger des experts dans le domaine des ressources en eau pour fournir des conseils et une assistance technique, à organiser des sessions de formation et des visites d’étude pour des cadres et des experts des deux pays dans le domaine de la gestion et du développement des ressources en eau et la participation à des séminaires et conférences scientifiques et techniques liés à la question de l’eau, qui se déroulent dans les deux pays.
Un comité technique permanent conjoint sera formé pour assurer le suivi de la mise en œuvre des aspects de coopération convenus. Ce comité tiendra des réunions périodiques semestrielles à Rabat et au Caire, en alternance, et soumettre son rapport aux ministres compétents des deux pays.
Il est également chargé d’élaborer un programme exécutif tous les deux ans, de suivre la mise en œuvre des activités de la coopération prévues dans les programmes exécutifs, d’évaluer les réalisations résultant de la coopération bilatérale et de rechercher des solutions permettant de surmonter les difficultés.
Dans une déclaration à la MAP à l’issue de la cérémonie de signature, M. Baraka a indiqué que l’accord permet d’activer l’initiative d’adaptation et de résilience climatique de l’eau, dite « AWARe » (Action for Water Adaptation and Resilience), qui vise à renforcer les efforts et à développer les capacités de terrain pour établir des systèmes de gestion de l’eau, et échanger les expertises et les expériences des pays du Moyen-Orient et d’Afrique sur les questions de l’eau, afin que ces pays bénéficient de financements pour leurs projets.
Pour sa part, le ministre égyptien a affirmé que l’expérience marocaine dans le domaine du dessalement de l’eau de mer par l’énergie solaire est une expérience unique et « en avance par rapport à de nombreux pays ».
Il a ajouté que l’Egypte a, pour sa part, une grande expérience dans la réutilisation des eaux usées à des fins agricoles, notant que le mémorandum d’entente permettra l’échange d’informations et le partage des connaissances dans le domaine de la gestion de l’eau, réalisant ainsi des avancées dans ce domaine pour les deux pays frères.
LNT avec MAP