Le président américain Donald Trump lors d'un discours à Washington, le 17 octobre 2017 © AFP Mandel NGAN
Le président américain Donald Trump était empêtré mercredi dans une nouvelle polémique, niant avoir dit à la veuve d’un soldat mort au combat que son époux « savait ce pour quoi il s’engageait », comme le rapporte une élue démocrate.
Le soldat, La David T. Johnson, âgé de 25 ans, est mort dans une embuscade au Niger début octobre. Sa dépouille est arrivée mardi à l’aéroport de Miami, en Floride. Alors qu’elle était en route pour accueillir son cercueil, son épouse, Myeshia Johnson, enceinte de leur troisième enfant, a reçu un appel de Donald Trump dans la voiture, selon Frederica Wilson, élue démocrate à la Chambre des représentants.
« Je n’ai pas entendu toute la conversation téléphonique mais je l’ai entendu dire +je suis sûr qu’il savait ce pour quoi il s’engageait, mais ça reste douloureux+ », a affirmé la parlementaire sur CNN.
« Cet homme est malade. Il a un coeur de pierre et ne ressent de pitié ou de sympathie pour personne. C’est une veuve en deuil », s’est-elle indignée sur la chaîne.
« L’élue démocrate a complétement inventé ce que j’ai dit à l’épouse d’un soldat mort au combat (et j’ai la preuve). Triste! », a dit Donald Trump au petit matin sur Twitter.
Une accusation démentie par Frederica Wilson sur CNN: « Je ne sais pas de quel type de preuve il parle. Je n’étais pas la seule dans la voiture, et j’ai des preuves aussi ».
L’appel, d’abord rapporté mardi soir par la presse locale de Floride, agitait les grandes chaînes américaines mercredi matin, l’élue donnant plusieurs interviews où elle martelait que la veuve avait surtout été attristée que le président ne sache pas le nom de son époux.
« Et ce n’est pas le pire. Elle pleurait tout le temps et quand elle a raccroché, elle m’a regardé et a dit: +il ne se souvenait même plus de son nom+. C’est ça qui a vraiment fait mal », a ajouté Frederica Wilson sur MSNBC, dénonçant des propos « insensibles ».
La patrouille conjointe américano-nigérienne de La David T. Johnson est tombée le 4 octobre dans une embuscade d’un groupe jihadiste à la frontière avec le Mali, qui a coûté la vie à quatre soldats américains et quatre soldats nigériens.
Le président américain avait été critiqué ces derniers jours pour ne pas avoir appelé plus tôt les proches des quatre Américains puis s’est attiré une avalanche de reproches en affirmant, à tort, que son prédécesseur Barack Obama et d’autres anciens dirigeants américains n’avaient pas non plus appelé les familles des soldats tombés au combat comme le veut la tradition.
LNT avec Afp