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Comptes nationaux : la croissance économique ralentit à 4 % au T3 2025

Economie

Comptes nationaux : la croissance économique ralentit à 4 % au T3 2025

Par LNT
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L’économie nationale a enregistré un ralentissement de son rythme de croissance au troisième trimestre 2025, avec une progression du PIB en volume de 4 %, contre 5 % à la même période de l’année précédente. Cette évolution reflète une décélération des activités non agricoles, dont la croissance est passée de 5,7 % à 3,8 %, tandis que le secteur agricole a renoué avec une dynamique positive, affichant une hausse de 4,4 % après une baisse de 5,1 % un an auparavant. La croissance demeure portée par la demande intérieure, dans un contexte caractérisé par une inflation maîtrisée et des besoins de financement accrus de l’économie.

La valeur ajoutée du secteur secondaire, corrigée des variations saisonnières, a connu un net ralentissement, son taux de croissance passant de 6,9 % au troisième trimestre 2024 à 3,8 % en 2025. Cette évolution s’explique par la décélération du bâtiment et travaux publics, de l’industrie d’extraction et des industries de transformation, malgré l’accélération observée dans l’électricité et l’eau, dont la croissance s’est établie à 5,9 %.

Le secteur tertiaire a également enregistré un repli de son rythme de croissance, passé de 5 % à 4,2 %. Plusieurs branches ont marqué un ralentissement, notamment l’hébergement et la restauration, le transport et entreposage, le commerce, les services financiers et assurances, ainsi que l’information et la communication. À l’inverse, les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale ont progressé, tandis que les services immobiliers sont repassés en territoire positif.

Au niveau du secteur primaire, la valeur ajoutée a progressé de 2,6 %, contre un recul de 4,2 % un an auparavant, sous l’effet du redressement de l’activité agricole, en hausse de 4,4 %. Cette amélioration a toutefois été partiellement neutralisée par la forte baisse de l’activité de la pêche.

Aux prix courants, le PIB a augmenté de 5,7 %, contre 8,7 % au troisième trimestre 2024, traduisant un net ralentissement du niveau général des prix, l’inflation passant de 3,7 % à 1,7 %.

La demande intérieure s’est imposée comme principal moteur de la croissance, avec une progression de 7,6 % contre 5,9 % un an auparavant, contribuant pour 8,3 points à la croissance nationale. L’investissement brut a bondi de 15 %, apportant 4,6 points à la croissance, tandis que la consommation finale des ménages a progressé de 3,9 %, contribuant pour 2,3 points. La consommation finale des administrations publiques s’est accrue de 7,4 %, contribuant pour 1,3 point.

À l’inverse, les échanges extérieurs ont pesé négativement sur la croissance. Les importations de biens et services ont augmenté de 15,3 %, générant une contribution négative de 7,7 points, tandis que les exportations ont ralenti à 8,2 %, avec une contribution de 3,4 points. Au total, les échanges extérieurs ont affiché une contribution négative de 4,3 points à la croissance, contre –1,5 point un an auparavant.

En matière de financement de l’économie nationale, la croissance du revenu national brut disponible s’est établie à 6,2 %, soutenue par une hausse marquée des revenus nets reçus du reste du monde. L’épargne nationale a représenté 29,7 % du PIB, contre 28,7 % un an plus tôt, tandis que l’investissement brut s’est élevé à 32,6 % du PIB, dégageant un besoin de financement de 2,9 % du PIB, contre 2,3 % au troisième trimestre 2024.

LNT 

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