Crédit photos : Ahmed Boussarhane/LNT.
Les résultats de l’examen régional normalisé du cycle collégial ont été rendus publics il y a quelques jours, laissant parents et élèves dans la tourmente !
Plusieurs élèves ayant eu 13, 14 ou même 15 de moyenne en contrôle continu ont été surpris de voir leur nom sur la liste des redoublants.
Ces résultats ont indigné les parents, qui reprochent au ministère le choix de l’enseignement hybride, un mode qui, selon eux, ne convient pas à tout le monde.
« Les élèves du public ont étudié en format hybride cette année alors que ceux du privé ont étudié tous les jours de la semaine en présentiel. Où est l’égalité des chances clamée par le ministère au début de l’année? », s’interroge un parent d’élève.
Parents et élèves se plaignent également des grèves à répétition tenues par les enseignants contractuels tout au long de l’année scolaire, ce qui a été pénalisant pour les élèves du public…
Juste après l’annonce des résultats du brevet, plusieurs collèges publics ont été pris d’assaut par les élèves et leurs parents réclamant des explications par rapport aux résultats de l’examen régional, considérés comme injustes.
« Comment est-il possible que des élèves qui ont des moyennes de 13 et 14 en contrôle continu peuvent avoir un 6 à l’examen régional ? C’est insensé! Nous avons travaillé dur toute l’année pour avoir de bonnes notes, nos parents ont saigné pour nous payer des cours du soir parce que nos enseignants étaient souvent absents… Il faut que nos copies d’examen soient recorrigées », réclame un groupe d’élèves.
Contacté par la rédaction, un professeur des écoles nous explique que les élèves qui ont passé l’examen régional normalisé du cycle collégial ont été victimes d’un enseignement en hybride, des grèves permanentes des cadres contractuels et des corrections hâtives de certains enseignants qui manquent de conscience professionnelle.
« Il est à noter qu’au collège, la majorité des enseignants sont des contractuels, jeunes et sans expérience… Avec mes collègues, nous avons trouvé des centaines de copies mal corrigées, des parties de l’examen oubliées de la correction, un total des notes mal calculé, etc. », explique le professeur. Et d’ajouter que les examens proposés aux élèves cette année, ne respectent aucunement les cadres de référence mis en place par le ministère, notamment pour les épreuves de français et d’arabe.
« Il faut que le ministère nomme des cadres professionnels et surtout consciencieux aussi bien pour l’élaboration des épreuves des examens que pour leur correction », affirme le professeur. Et de conclure : « La correction d’un examen de passage aussi important devrait être confié à des enseignants expérimentés… On ne peut pas se permettre de jouer avec l’avenir de nos jeunes! ».
A. Loudni