De la conférence de presse donnée par le « patron » du BCIJ, M. Abdelhak Khiame, en présence de nombreux journalistes et photographes, plusieurs éléments permettent de se faire des idées plus précises sur la nature de la saisie, son origine, sa destination, sa valeur vénale ou les identités des trafiquants.
Trajet : Une fois transbordée le long des côtes d’Afrique par des bateaux en provenance d’Amérique Latine, la drogue est acheminée vers le Maroc à partir du sud subsaharien où des cartels internationaux profitent de l’absence de coopération sécuritaire, en particulier entre le Maroc et l’Algérie.
Ces cartels profitent également de la grande superficie du désert saharien où des bandes opérant dans le trafic d’armes, la traite des êtres humains et la drogue sont actives.
Profil des trafiquants : Ils sont au nombre de treize et jouissent de la double nationalité marocaine, hollandaise ou espagnole. Certains sont des membres de la même famille. Le région d’origine est Nador
Pureté de la cocaïne saisie : Elle est de 93%. Cela veut dire qu’une fois, transformée en drogue à consommer individuellement, cela fera plus de 10 tonnes de cocaïne, soit une valeur vénale dépassant 25 MMDH ou encore 2,75 milliards de dollars.
Problématique fondamentale : Le Maroc est devenu une destination finale pour partie de cette cargaison, contrairement auparavant où le pays était considéré comme étant uniquement une zone de transit vers l’Europe.
La commercialisation : A noter que l’importante quantité saisie est arrivée au Maroc par étapes depuis 2013.
La distribution devait se faire par des quantités avoisinant les 100 et 200 kg à travers différentes régions du Maroc, comme le prouve la saisie l’an dernier de 226 kilos à Marrakech, l’arrestation de deux membres du réseau. Celui-ci s’était mis en veilleuse depuis cette date jusqu’au 25 septembre dernier permettant à la BCIJ de procéder à son démantèlement.
Hassan Zaatit