Lofti Sekkat, PDG de CIH Bank, a reçu virtuellement la presse ce jeudi 25 février, accompagné de M. Younès Zoubir, DGA, pour présenter les résultats du groupe bancaire au titre de l’année 2020. « Une année assez particulière », a déclaré d’emblée M. Sekkat, « mais qui n’a pas empêché le CIH de continuer son expansion. En effet, si les comptes du groupe ont clairement subit l’impact de la pandémie, notamment au niveau du risque, CIH Bank affiche malgré tout d’excellentes réalisations, dans la lignée de son développement impressionnant ces dernières années, qui s’est appuyé notamment sur une stratégie de diversification et le digital.
En effet, le PNB consolidé de CIH Bank s’est élevé à 2,76 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’année 2020. Cette évolution résulte principalement de la progression de la marge nette d’intérêt de 14,1% grâce à la croissance de l’activité commerciale, ainsi que de la contribution de l’activité du marché avec une hausse de 29,7%.
En social, le produit net bancaire de CIH Bank s’est établi à 2,255 MMDH, en croissance de +11,8% par rapport à fin décembre 2019, et les frais de gestion ont augmenté de +8,7% à près de 1,696 MMDH comprenant la contribution de la Banque dans le Fonds Covid ainsi que l’investissement de la banque en termes d’industrialisation et de digitalisation. Le résultat brut d’exploitation consolidé s’est chiffré, quant à lui, à 1,0638 MMDH en hausse de +13% par rapport à décembre 2019.
Comme l’a souligné plusieurs fois la direction pendant la conférence, CIH Bank a adopté une approche prudente et anticipative en matière de gestion des risques tant au niveau consolidé qu’au niveau social, et sa démarche a été d’évaluer la tendance du risque sur l’année et d’anticiper les impacts de la pandémie tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Ainsi, le coût de risque en consolidé s’est établi à 996,6 millions de dirhams (MDH), affichant une explosion de +298,8% par rapport à décembre 2019, et le taux du coût du risque est de 1,51% contre 0,45% une année auparavant. En social, le coût du risque s’est élevé à 819,7 MDH soit une évolution de + 50,9%, et le taux de coût du risque est de 1,22% contre 0,75% en décembre 2019.
En conséquence de cette énorme hausse du coût du risque, le résultat net part du Groupe, il a accusé une baisse de 81,1% à 80,7 MDH, sous l’effet également de l’imputation du don au fonds Covid-19. En social, le résultat net s’est chiffré à 249,3 MDH, en baisse de 44,8% par rapport à décembre 2019.
Au volet des résultats commerciaux, une des grandes forces chaque année du groupe, la banque affiche des dépôts clientèle de 53,7 MMDH, en progression de 20,5% par rapport à décembre 2019, composés, essentiellement et sur base individuelle, des dépôts de la Banque à hauteur de 49,8 MMDH et de ceux d’Umnia Bank à concurrence de 1,8 MMDH. Les ressources à vue constituent 76% de la collecte réalisée affichant ainsi une évolution de +23,2% par rapport à décembre 2019.
En hausse de 18,6% par rapport à décembre 2019, les encours crédits consolidés ont atteint 63 MMDH qui sont composés, essentiellement et sur base individuelle, des crédits de CIH Bank à hauteur de 52,4 MMDH, des crédits de SOFAC à hauteur de 7,2 MMDH et de ceux d’Umnia Bank à concurrence 3,2 MMDH.
Représentant 52% de l’encours des crédits consolidés, les crédits hors immobiliers ont enregistré une hausse de 32,1% par rapport à décembre 2019, et s’établissent ainsi à 32,8 MMDH, souligne la direction.
Prudemment, le Conseil d’administration a décidé de proposer à l’Assemblée générale la distribution d’un dividende ordinaire de 8 dirhams par action.
Pour 2021, selon M. Sekkat, le groupe attend une « année charnière pour toutes les économies du monde. Tout le monde espère une année de reprise, nous nous situons dans cette perspective ». Il a assuré que le groupe continuera à opérer « dans l’accompagnement des mesures prises par notre pays », alors qu’« il reste des interrogations sur nos principaux partenaires ». Et de conclure : « Notre stratégie est une stratégie de prudence, mais en même temps elle accompagne et s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons fait jusqu’à présent […] La banque garde entre ses mains une réserve importante qui lui permettra de faire face à l’avenir ».
SB