Le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ont organisé, mercredi 21 février à Casablanca, une rencontre autour de « La diversité culturelle et la performance des entreprises », et ce, avec l’appui technique de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), et le soutien financier du Royaume de Belgique.
Cette rencontre a connu la participation des représentants de départements ministériels et établissements publics nationaux, du secteur privé, de la société civile, et des organismes internationaux.
« Sous l’effet de la mondialisation des marchés, l’internationalisation des activités économiques et la mobilité humaine, on assiste de plus en plus à la cohabitation de différents groupes culturel dans une même entreprise », ont noté les parties prenantes lors de cette conférence-débat.
De ce fait, les entreprises sont amenées à composer avec les différences culturelles de ses employés et assurer un environnement propice au travail collaboratif, notamment à travers une gestion adéquate permettant ainsi de bénéficier de ces ressources.
L’objectif ? Echanger autour du concept de la gestion de la diversité culturelle au sein des entreprises et l’importance de valoriser cette diversité dans l’environnement de travail, et ce, sur la base de la présentation du guide sur l’intégration de la diversité culturelle dans les pratiques de l’entreprise, élaboré de concert avec la CGEM, ainsi que des témoignages de certaines entreprises en la matière. Elle constituera également une opportunité pour présenter le manuel pratique pour recruter dans la légalité un salarier étranger au Maroc, destiné aux entreprises et établi en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, et la CGEM.
Grosso modo, ce guide, destiné aux entreprises, met le doigt sur plusieurs axes, entre autres la définition de la diversité culturelle, en premier lieu, ainsi que les obstacles qui entravent l’intégration des diversités culturelles.
Pour ce qui du manuel « recruter un salarié étranger au Maroc », il met en lumière les conditions à remplir pour recruter légalement un salarié étranger, la présentation du dispositif en ligne « Taechir », destiné à faciliter le recrutement des étrangers au Maroc, ou encore les programmes d’aide à l’insertion professionnelle dont peuvent bénéficier les migrants régularisés et les réfugiés au Maroc.
En marge de cette rencontre, Habib Nadir, représentant du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale chargé des MRE, Abdelkrim Benatik, a annoncé que le Maroc abritera, en décembre 2018, une conférence de l’ONU qui verra la signature du Pacte mondiale sur les migrations.
Ce pacte onusien traite notamment les questions de « migrations internationales sûres, ordonnées et régulières ». La première partie de la négociation de ce Pacte a commencé ce mercredi même à New-York.
Un autre constat important relevé par le représentant du ministre, a porté sur une étude du cabinet Mc Kinsey qui a démontré que les migrants participent au PIB mondial à hauteur de 9,4%, alors qu’ils ne représentent que 3,5% de la population mondiale.
Imane JIRRARI