Célébrée chaque année le 4 février par l’Union for International Cancer Control (UICC), la Journée mondiale contre le cancer est l’occasion de s’arrêter sur les avancées majeures réalisées dans la prise en charge de cette maladie et les perspectives d’avenir. Si la recherche scientifique et les progrès de la médecine ont permis de grandes avancées dans la prise en charge des pathologies du cancer, il n’en demeure pas moins que l’incidence de la maladie est toujours importante. 8,2 millions de personnes décèdent chaque année du cancer dans le monde, dont 4 millions prématurément (entre 30 et 69 ans). Et pour cause, les personnes atteintes du cancer ne sont pas égales devant la maladie. Il existe des disparités concernant l’accès à la prévention, aux traitements et aux soins palliatifs. Les cancers du poumon, du foie, de l’estomac, et colorectal restent aux premières places en termes de mortalité. Toutefois, le cancer du sein demeure le plus important en termes de prévalence. 70% des décès par cancer sont enregistrés en Afrique, Asie ou Amérique Centrale et du Sud
D’où l’importance de sensibiliser le grand public et les décideurs en vue de développer des stratégies pratiques. Chacun peut agir à son niveau. Des pistes de solutions peuvent être développées sur le plan individuel, communautaire ou gouvernemental, pour aboutir à terme à un changement positif. Pour l’Union Internationale contre le Cancer (Union of International Cancer Control – UICC), 40% de l’ensemble des cancers seraient évitables en se focalisant sur les causes et la prévention. A ce titre, «le tabac est le facteur de risque le plus important, impliqué à lui seul dans 22% de la mortalité par l’ensemble des cancers, et 71% de la mortalité par cancer du poumon…», rappelle l’UICC. Le cancer du col de l’utérus, causé par le papillomavirus, et le cancer du foie, souvent lié aux hépatites, représentent près de 20% des cancers. Cela veut dire que l’on peut éviter un certain nombre de cas à travers la prévention. La vaccination contre le papillomavirus, l’hépatite B, ou encore la lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, l’obésité… peuvent être des moyens à même de réduire cette incidence. Enfin, le dépistage précoce est également le meilleur moyen pour espérer une rémission du cancer à défaut d’une guérison. Aujourd’hui, de nombreuses personnes ont survécu à leur cancer.
Le laboratoire Pfizer Maroc, dans cette optique de sensibilisation, a organisé une marche de 3 km sur la Corniche de Casablanca le samedi 4 février. «Ensemble, nous pensons que nous pouvons contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients souffrant de cancer et que nous pouvons lutter efficacement contre ce fléau, notamment contre le cancer du sein métastatique», affirme le management de Pfizer, qui soutient que le choix d’une marche ne s’est pas fait par hasard puisqu’il s’est imposé par la symbolique évidente d’une course contre la montre. Le cancer du sein occupait le premier rang et représentait 20% des cas enregistrés entre 2008 et 2012. Le cancer du poumon occupait le deuxième rang avec une proportion de 11,4 % des cas.
Selon le registre du Grand Casablanca, entre 2008 et 2012, le Maroc a vu le nombre de nouveaux cas de cancers atteindre un total de 24 231, avec une incidence plus importante chez les femmes.