La baie de Dakhla est sans conteste l’un des atouts fondamentaux de la région, qui s’étend sur une longueur de 37 km et sur une superficie de presque 400 km². Elle a même été classée 26e destination touristique du monde en 2012 par le New York Times.
La presqu’île forme une lagune d’une beauté rare, et la rencontre entre le Sahara et l’Atlantique créé un environnement idéal pour la pratique des sports en tous genres, notamment les sports de glisse. La région a fortement capitalisé sur cette opportunité, et elle a pour objectif avéré de s’imposer parmi les capitales mondiales de la glisse. Riche d’une dizaine de sites adaptés aux différentes pratiques de glisse en mer, la péninsule de Dakhla s’est forgée une notoriété mondiale de «paradis des sports de glisse» et a vu défiler sur ses vagues à maintes reprises des champions de monde de windsurf, kitesurf et de planche à voile.
Un cadre idoine pour le kitesurf
C’est ainsi que Dakhla en est à la 9ème édition du «Prince Moulay El Hassan GKA Kitesurf Worldtour Morocco – Dakhla», organisé par l’association Lagon Dakhla et la Global Kitesurfing Association (GKA), sous l’égide de la Fédération Royale Marocaine de Voile et de la World Sailing Federation, qui s’est tenue cette année du 24 au 29 avril. Et à chaque édition, l’événement s’impose toujours plus comme un passage incontournable pour les professionnels de la discipline, d’autant plus qu’il fait partie du calendrier du GKA Kite-Surf World Tour.
En 2018, ce sont 48 riders de différentes nationalités, dont 15 femmes, qui ont participé à la compétition, qui a vu s’imposer l’Italien Airon Kozzolino. Selon le comité d’organisation, les retombées presse de l’événement, au fil des éditions, s’accentuent de plus en plus, avec des directs et des reportages quotidiens, à la fois sur les résultats et prestations de la compétition, mais également sur toutes les activités organisées en marge du championnat, appelant à la promotion de la ville, son volet urbain (infrastructures et attractivités sociétales) et son volet rural (paysages, plages et spots touristiques). Ainsi, plus de 110 chaines télé et radio, basées dans plus de 70 pays, ont diffusé ou promu la compétition, auxquelles se sont ajoutés plus de 100 articles de presse écrite et une trentaine de reportages audiovisuels.
L’association Lagon Dakhla a largement investi dans la communication digitale autour de la compétition, avec une forte présence sur les réseaux sociaux, mais a aussi mis en avant ses activités annexes, telles que l’organisation d’activités sportives et ludiques au profit des enfants et des jeunes de Dakhla, ou encore des sessions d’initiation au kitesurf pour les jeunes et enfants de Dakhla, encadrés par des animateurs de l’association et des riders participants.
Une porte d’entrée pour les JOJ
Un peu plus tôt dans l’année, du 20 au 25 février, ont été organisées à Dakhla les Qualifications aux Jeux Olympiques de la Jeunesse pour la discipline du kitesurf. Elles ont réuni une centaine de jeunes athlètes âgés de 15 à 18 ans, originaires de différents pays d’Europe et d’Afrique, dont le Maroc, et ont été organisées par l’International Kiteboarding Association (IKA), sous l’égide du Comité International Olympique et du Comité national olympique, en partenariat avec l’Association Lagon Dakhla. A l’issue de la compétition, quatre riders, dont un Marocain, ont obtenu leur ticket pour les JOJ 2018, qui se tiendront en octobre à Buenos Aires.
Toujours dans un esprit de développement culturel et ludique régional, le village de la compétition, situé à Dakhla Attitude, a été pensé comme un espace convivial mêlant sport et activités ludiques au profit des enfants et des jeunes de la ville. Ce championnat a été diffusé sur plus de 200 chaines télé et radio dans plus de 60 pays.
Raid Sahraouiya, le développement durable au féminin
Dakhla ne s’est pas seulement imposée parmi les capitales mondiales de la glisse, ses grands espaces naturels et la présence du désert offrent un cadre rêvé pour la pratique des sports nature. Le raid Sahraouiya, qui se déroule sur la baie de Dakhla dans un milieu naturel à haute valeur écologique, a fait du développement durable, sa devise et son objectif principal. Cet événement multisports, combinant VTT, canoë, vélo, course à pieds, trail de nuit et course d’orientation, est le premier raid nature et solidaire féminin dans les provinces du Sud à vocation écologique. Outre la promotion de la destination Dakhla en tant que hub des sports écologiques, cet événement participe à l’épanouissement de la femme en général et celle des provinces du Sud en particulier, à travers des activités sportives et solidaires, explique Ayoub Ziyadi, chargé du programme au niveau de l’association Lagon du Dakhla, organisatrice de Sahraouiya.
La 4ème édition, organisée au mois de février, a marqué un tournant important dans l’histoire de ce challenge, en gagnant en visibilité à l’international, avec la participation d’équipes françaises et en renforçant son ancrage dans le continent africain, après l’engagement d’équipes de femmes d’influence kenyanes, nigériennes, camerounaises, ghanéennes et sud-africaines.
Grâce à son engagement en faveur du développement durable, Sahraouiya a été soutenu par la COP22 en 2016, puis primé en février 2017 par «Les Trophées Maroc du Tourisme Durable», dans la catégorie «Événement durable».
Dakhla et sa région, avec des initiatives de ce genre, développent à la fois la visibilité et le prestige à l’international de la ville, mais développent également son attractivité pour les adeptes du tourisme sportif. La préservation des espaces naturels de la région, au cœur de toutes ses initiatives sportives, est et restera essentielle à la pratique des sports nature dans les meilleures conditions.
Selim Benabdelkhalek