La Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump, le 13 juillet 2018 à Ellesborough, au nord-ouest de Londres © AFP Brendan Smialowski
La livre sterling est remontée face à l’euro et face au dollar vendredi après que Donald Trump, en visite au Royaume-Uni, est revenu sur ses critiques vis-à-vis du plan de la Première ministre britannique à propos du Brexit.
Vers 13H30 GMT, la devise britannique valait 1,3167 dollar contre 1,3103 un peu plus tôt dans la journée et l’euro valait 88,40 pence contre 88,63 quelques heures auparavant. Par rapport à la clôture de jeudi soir, la livre reste néanmoins encore en baisse face au dollar et est stable face à l’euro.
Le rebond a eu lieu lors de la conférence de presse entre la Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump, lorsque ce dernier a notamment assuré ne pas avoir critiqué Mme May dans un entretien au Sun, un tabloïd britannique, paru dans la nuit.
Concernant le plan de sortie de l’Union européenne présenté la veille par le gouvernement britannique, il a souligné que « quoi que vous fassiez, ça me va ». Il a semblé ainsi contredire ses propos parus plus tôt dans la presse où il avait assuré que l’actuel plan de Mme May, qui privilégie le maintien d’une relation étroite avec l’Union européenne, « tuera probablement » la possibilité de conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
« Nous sommes tombés d’accord aujourd’hui pour que lorsque le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, nous chercherons a établir un accord de libre-échange Royaume-Uni/Etats-Unis ambitieux », a renchéri Mme May.
La possibilité pour le Royaume-Uni de négocier ses propres accords, notamment avec les Etats-Unis, a régulièrement été invoquée par les partisans d’un divorce avec l’Union européenne.
Plus tôt dans la journée, les analystes de Commerzbank avaient assuré s’attendre à des « turbulences » sur la livre alors qu’elle faisait face à des « vents contraires », du fait des commentaires de M. Trump.
Dans l’interview, le président américain avait également jugé que Boris Johnson, ex-ministre des Affaires étrangères britannique qui a démissionné lundi et partisan d’un Brexit dur, ferait, selon lui, un « grand Premier ministre ».
Ses propos ont suscité un certain émoi au Royaume-Uni, où même des députés de l’opposition se sont rangés derrière la Première ministre.
La démission de M. Johnson, qui avait suivi celle du ministre britannique du Brexit la veille au soir, avait fait brutalement chuter la livre en début de semaine.
LNT avec Afp