Le but de l’indépendance de Bank Al Maghrib (BAM) est de renforcer la crédibilité de la politique monétaire et d’immuniser la Banque centrale contre l’influence des lobbys ou des conflits d’intérêts lors de la prise de décision, a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid.
« Cette indépendance n’est pas une fin en soi. Le but de l’autonomie est non seulement de renforcer la crédibilité politique monétaire, mais aussi d’immuniser la Banque centrale contre l’influence des lobbys ou des conflits d’intérêts lors de la prise de décision », a affirmé M. Boussaid dans un entretien au quotidien « L’Économiste », publié mercredi.
S’exprimant au sujet du projet de loi relatif au statut de (BAM), le ministre a précisé que « le rôle de la Banque centrale est extrêmement important (…). Mais toute la question est de savoir comment lui donner plus d’autonomie, plus d’indépendance, plus de pouvoir pour gérer sereinement cette politique monétaire ».
« Il n’y aura pas d’indépendance absolue parce qu’elle n’existe pas », a-t-il insisté, relevant que le gouvernement et BAM continuent à travailler en bonne intelligence, toute cohérence et en toute convergence.
« La modernisation de notre économie exige que la politique monétaire soit complètement dégagée des turpitudes politiques parce qu’il faut donner de la visibilité aux investisseurs et à nos marchés » a-t-il ajouté.
M. Boussaid a en outre fait savoir que le gouvernement et BAM ont le devoir de protéger à la fois les consommateurs et l’économie nationale des risques des monnaies virtuelles, notant que la manière avec laquelle cette « soi-disant monnaie » est en train de se développer « à l’air beaucoup plus d’une spéculation qu’autre chose »
Il a toutefois précisé que des études et des réflexions sont menées en vue de s’adapter à l’évolution future de ce type de monnaie.
LNT avec MAP