M. Phillipe Dumel
Le top management de la BMCI, avec à sa tête le Président du directoire M. Phillipe Dumel, a réuni la presse en distanciel ce mercredi 31 mars pour lui présenter les résultats du groupe au titre de l’année 2020. Malgré une année marquée par la pandémie, elle a été riche en réalisation pour la BMCI (gros effort sur la digitalisation, OPCI, etc.) qui « démontre une fois de plus une bonne résistance », selon M. Dumel, malgré l’impact du risque et du don au fonds spécial sur le résultat.
Ainsi, niveau chiffres, le résultat net consolidé s’est établi à 145 MDH à fin décembre 2020, soit une baisse de 75,9% par rapport à l’an passé. Cet indicateur a été surtout impacté par le don de 85 millions de dirhams consenti par la BMCI au fonds spécial, et retraité, le résultat net consolidé atteint 198 MDH. Côté social, le résultat net s’établit, quant à lui, à 276 MDH, en baisse de 47%.
Le Groupe affiche un PNG consolidé de 3,05 MMDH, en léger retrait de 0,3%, notamment à cause de la baisse de la marge sur commissions de 8,4%, avec une hausse au niveau de la marge d’intérêts et du résultat des opérations de marché respectivement de 1,4% et 7%. Au niveau des comptes sociaux, le produit net bancaire s’élève à 2,7 MMDH, en augmentation de 1% par rapport à fin décembre 2019.
Comme pour l’ensemble du secteur, le coût du risque de la BMCI a explosé et atteint 901 MDH, en hausse de 104,7% en intégrant les impacts de la crise sanitaire. Signe de la prudence du groupe, le taux de couverture des créances par les provisions des comptes sociaux s’établit à 80,6%. Notons que face à la pandémie, la BMCI a mis en place des plans de soutien et de relance basés sur plusieurs axes : la satisfaction et la fidélisation des clients, le report des échéances et le financement de l’économie, l’accompagnement des clients corporate, et un dispositif d’animation de l’activité et de suivi des risques.
L’approche prudente du groupe lui a permis d’afficher des ratios de liquidité et de solvabilité de respectivement 114% et 14,6%, largement au-dessus des minimas règlementaires.
Malgré un environnement difficile, la BMCI a initié un large programme de refonte de son système d’information parallèlement à la mise à niveau de son environnement d’infrastructures via l’intégration de nouvelles technologies. Elle a aussi mis à jour son application. Tous ces efforts sur le digital lui ont permis de « rattraper son retard », dit-on auprès de la direction. Selon la direction du groupe, leur choix s’est porté sur le progiciel de gestion intégré SAB. La BMCI s’est également lancé dans le marché des OPCI, dotant son nouvel appareil, « Cleo Pierre SPI-FA », d’une centaine actifs stratégiques valorisés à plus de 620 MDH. La BMCI a récemment cédé les participations de son appareil à Aradei Capital tout en entrant dans le tour de table de la foncière.
Notons également que la BMCI a ainsi déposé une demande de distribution de dividende à Bank Al Maghrib pour l’exercice 2020, espérant rattraper l’exercice précédent où la distribution avait été annulée.
En ce qui concerne les perspectives pour l’année à venir, selon M. Dumel, « l’année 2021 sera marquée par toute la politique de prudence et de coussin que nous avons menée en 2020 » et « les indicateurs sont bien orientés ». Et de conclure : « Quelle que soit l’évolution du contexte en 2021, le groupe a constitué un coussin dans le cadre de la gestion anticipative du risque qui nous permettra de passer l’année de manière très sereine ».
Selim Benabdelkhalek