La croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 2,9% en 2024, sous l’impulsion des secteurs manufacturier et touristique, a indiqué, jeudi, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). En dépit des conditions météorologiques défavorables cette année, « la reprise des secteurs manufacturier et touristique, appuyée par un redressement des exportations et de la demande intérieure », devrait soutenir l’économie marocaine, a précisé la BERD dans son rapport sur les perspectives économiques régionales.
L’inflation au Maroc a continué à diminuer, pour atteindre 1,3 % en juillet 2024, grâce à la baisse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, a observé la BERD, saluant la « trajectoire d’assainissement budgétaire progressif » du gouvernement, qui a permis de « réduire le déficit à 4,3 % du PIB ». Le déficit s’est contracté grâce à la baisse des importations et à la meilleure performance du tourisme, des envois de fonds et des exportations d’automobiles et d’équipements électriques, a souligné l’institution basée à Londres.
Dans l’ensemble de la région du sud et de l’est de la Méditerranée, la croissance devrait s’établir à 2,1% pour le premier semestre 2024. Un chiffre légèrement inférieur aux 2,7% enregistrés au cours de la même période l’année dernière. Toutefois, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2,8% en 2024, soit moins que les prévisions de mai dernier (3,4%).
Cette révision à la baisse s’explique par une reprise plus lente que prévu des investissements privés et publics à la suite de perturbations dans le secteur de l’énergie, de graves sécheresses et de l’impact de la guerre au Moyen-Orient sur les économies de la région, a détaillé la Banque. Les perspectives économiques régionales de la BERD sont publiées au moins deux fois par an. Le rapport contient un résumé des développements économiques régionaux, ainsi que les prévisions de croissance de la Banque pour les économies dans lesquelles elle investit.
LNT avec Map