Photo Ahmed Boussarhane-LNT
Le citoyen doit être au centre des finances publiques qui sont elles-mêmes à son service, a indiqué, jeudi soir à Casablanca, M. Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume.
Le citoyen est d’abord un contribuable et, en fait, contributeur aux ressources financières sous forme d’impôts et de taxes, est ensuite un usager payant une redevance pour l’utilisation de certains services et, enfin, un bénéficiaire des biens et services publics financés par toute la collectivité, a-t-il ajouté devant les adhérents de la chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM).
Relevant que les mécanismes des finances publiques sont au cœur de l’activité économique et financière et des problématiques sociales, le Trésorier général, qui intervenait au Forum de la CFCIM sous le thème «Pour des finances publiques au service des citoyens», M.Bensouda a expliqué que le citoyen, par l’intermédiaire de ses représentants, consent à l’impôt (au sens acceptation), autorise les dépenses et décide du plafond d’emprunt.
Tout comme, il bénéficie des services publics, évalue les politiques et dispose, à travers les urnes, du droit de sanction de ses représentants. Le poids du vote est ainsi déterminant pour orienter les politiques publiques en général et peser sur les choix stratégiques en matière de finances publiques en particulier.
Par son vote aux élections, le citoyen se prononce déjà sur le choix de taxer le capital, la consommation ou le travail et également des incitations fiscales pouvant être accordées, a-t-il assuré.
Les mécanismes de la dépense publique (budget d’investissement, budgets sociaux, établissements et entreprises publiques) et ceux des recettes de l’Etat (fiscalité, autres prélèvements obligatoires) constituent les leviers, à la disposition de l’Etat, pour orienter les finances publiques au service des citoyens.
Cependant, la multiplicité des acteurs concernés par l’impôt (Etat, collectivités locales, établissements et entreprises publiques) et des natures de prélèvements (impôts, taxes, redevances, droits, cotisations) fait que la pression fiscale globale devient, parfois, lourde pour une catégorie de citoyens et leur propension à épargner devient quasi inexistante.
C’est pourquoi, il est salvateur pour l’intérêt du citoyen et de la collectivité de mettre de l’ordre dans «le maquis» des prélèvements obligatoires pour d’introduire davantage de coordination, de cohérence pour les acteurs et plus de stabilité et de visibilité pour les opérateurs économiques et ce, afin d’asseoir une pression fiscale globale supportable pour le citoyen et d’assurer une justice fiscale, a souligné l’intervenant.
Et de conclure que les politiques publiques doivent avoir pour seul objectif de satisfaire les attentes du citoyen, qui ne doit pas subir les conséquences de l’émiettement du système fiscal mais doit ressentir l’impact des finances publiques dans l’amélioration de son vécu quotidien.
LNT avec MAP