C’est dans un contexte politique particulièrement électrique que la Lampe tiendra les 11 et 12 février courant son Conseil National que préside le théoricien du parti Saâd Eddine El Othmani.
Complètement perdu dans la logique des alliances à suivre pour la composition du Gouvernement Benkirane 3, quatre mois déjà après la désignation royale de son SG en tant que chef de gouvernement, le PJD est aujourd’hui un parti certes vainqueur des législatives dernières, mais ‘‘une seule main ne peut applaudir’’, dit l’adage populaire marocain. Incapable de former un Gouvernement et davantage affaibli, le PJD est ‘‘invité’’ aujourd’hui, pour ne pas dire obligé, à faire avec le trio RNI/MP/USFP. Autrement, Benkirane n’a pas le choix. Bref, le parti est appelé à revoir ses cartes. Les dés sont apparemment jetés ! C’est dire que ce week-end sera probablement décisif.
Saâd Eddine El Othmani, président du Conseil National du PJD, le reconnaît d’ailleurs entre les lignes. La tenue de la session ordinaire du conseil intervient dans un contexte politique marqué par le retard dans la composition du Gouvernement et l’arrêt des négociations. Elle se tient également dans un contexte marqué par les préparatifs du parti pour la tenue prochaine de son Congrès National.
Et sur le plan interne et organisationnel, El Othmani tient à préciser que cette session se tient dans un climat normal : ‘‘Conformément au règlement intérieur du parti, la session ordinaire du Conseil National se tient une fois par an pour évaluer l’action politique du parti de l’année précédente et voter le budget et le programme de l’année suivante. Et de poursuivre que cette session va consacrer une partie de ses travaux au 8ème congrès national du PJD et à d’autres dossiers.
Mais pour d’autres analystes, cette session se tient dans un contexte marqué aussi par la relance implicite de négociations entre certains milieux politiques dans le principal objectif d’amener Benkirane à revoir ses choix.
En attendant le retour du Souverain de sa tournée africaine, les contacts se font à plusieurs niveaux et dans la grande discrétion pour que le dossier Benkirane 3 soit fin prêt pour feu vert royal.
Hassan Zaatit