La Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI) a tenu son assemblée générale ordinaire le 31 janvier. A cette occasion, l’APEBI a organisé un point de presse vendredi 17 février pour présenter ses réalisations et actions durant l’année 2016 ainsi que son programme pour 2017.
Cette manifestation était l’occasion pour Mme Saloua Karkri Belkeziz, Présidente de l’APEBI, de rappeler l’importance et la nécessité de la transformation numérique et digitale pour accompagner la dynamique d’émergence au Maroc. Le secteur du digital enregistre un retard important surtout au niveau du e-service. «Il y a un problème de e-formation qui freine le changement», explique Mme Belkeziz.
Pour accélérer la transformation numérique, le Maroc s’est doté d’un plan digital à l’horizon 2020. Cette stratégie vise à digitaliser l’administration publique, connecter les PME, et améliorer ainsi le classement du Maroc dans l’indice Network Readiness Index. Maroc Digital 2020, qui survient après la stratégie Maroc Numérique 2013, devrait permettre une transformation sociale et économique de l’ensemble des secteurs, notamment la santé et l’enseignement, souligne Mme Belkeziz. Cette stratégie repose sur 3 piliers : la transformation numérique de l’économie nationale, notamment les projets e-gov, faire du Maroc un hub numérique régional, et enfin le renforcement de la place numérique Maroc (infrastructures datacom, ressources humaines, cadre légal). «Ce qui est bien avec cette stratégie, c’est qu’elle est chiffrée avec des objectifs clairs, et fut élaborée non seulement entre le ministère de l’Economie numérique et l’APEBI mais avec l’ensemble des autres ministères», explique Mme Belkeziz. L’objectif à l’horizon 2020 est de pouvoir réaliser plus de 50% des démarches administratives sur internet. «Actuellement nous sommes à 15%, c’est donc un objectif qui est assez ambitieux», selon la Présidente de l’APEBI. Le nouveau plan digital ambitionne également de connecter 20 % des PME marocaines. «Malheureusement il y a un très faible taux d’équipement de la PME. Moins de 10% des PME utilisent le digital et sont connectées à internet pour des utilisations de production», s’indigne Mme Belkeziz, qui souhaite que le gouvernement mette le programme digital au sein de son programme gouvernemental.
L’Apebi a également beaucoup travaillé en 2016 sur les écosystème performants offshoring. «Dans le cadre de la politique industrielle du Maroc, nous avons signé notre contrat écosystème performant offshoring qui a des objectifs très ambitieux à l’horizon 2020 à savoir 1,5 milliard d’investissement, 60 000 création d’emplois, sachant qu’on avait créé 63 000 en 10 ans, et 18 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel à l’export», affirme Mme Belkeziz, précisant que le Royaume a commencé à perdre en compétitivité dès 2012 vis-à-vis de pays comme la Pologne, la Roumanie et autres. Concernant l’Aitex, Mme Belkeziz a souligné que le bilan de la première édition était assez positif et a annoncé que la deuxième édition se tiendra du 27 au 29 septembre 2017.
Asmaa Loudni