L’Association Marocaine des Entrepreneurs privés du Spectacle et des Arts Vivants (AMESVI) a organisé, lundi 15 octobre, sa première conférence de presse durant laquelle elle a présenté son programme, ses objectifs et les défis à relever par le secteur.
Créée en début 2018, par un noyau de producteurs, l’AMESVI a pour principal objectif de représenter l’ensemble de la profession au sein des pouvoirs publics et instances concernées et de faire entendre sa voix. L’AMESVI entend défendre les intérêts du secteur et faire valoir son poids dans l’économie nationale, d’où son adhésion à la Fédération des Industries Culturelles et Créatives de la CGEM. Ainsi, l’association compte participer aux différents échanges pour être un interlocuteur crédible au niveau de toutes les sphères et métiers des arts et du spectacle.
L’AMESVI souhaite également participer à la valorisation du patrimoine immatériel à travers la structuration des industries créatives et culturelles.
Plusieurs autres objectifs sont visés par l’association, à savoir la réduction de la TVA qui est aujourd’hui de 20% sur la billetterie, instaurer une meilleure réglementation au sein de ce marché, en vue d’en professionnaliser les pratiques, créer plus d’emplois, participer au développement humain et contribuer à l’attractivité territoriale.
Il est également question de disposer de statistiques fiables en matière de fréquentation des salles d’où l’idée de la réalisation d’une étude quantitative et qualitative sur la consommation culturelle au Maroc. Celle-ci qui devrait faciliter l’approche aux organisateurs par rapport aux spectacles proposés.
«C’est important pour n’importe quel domaine d’activité de pouvoir disposer de données scientifiques afin d’avoir suffisamment d’arguments pour convaincre les pouvoirs publics, les annonceurs, les sponsors, etc. L’étude que nous comptons mener en partenariat avec l’AMESVI c’est une étude qui va concerner l’ensemble de la population marocaine de tout âge de toutes les CSP confondues. L’idée est d’avoir un état des lieux de la consommation de l’art au Maroc… Nous voulons faire de cette étude une étude de référence qui pourrait servir à tout le monde et ainsi mettre en valeur ce secteur», a déclaré Nabil Abouzaid, DG du cabinet Insightec.
Enfin, l’AMESVI a la volonté de contribuer pleinement au développement des arts et du spectacle dans toutes les régions du Maroc, comme levier de désenclavement, avec l’appui des communes et institutions locales et nationales.
AL