Sigmar Gabriel lors d'une conférence de presse le 8 mars 2017 à Berlin © dpa/AFP Michael Kappeler
Berlin et Ankara doivent rebâtir « pas à pas » leur amitié, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie allemande, tout en soulignant que les accusations turques de nazisme visant l’Allemagne étaient une « ligne rouge ».
« Il n’y a pas d’alternative au dialogue, c’est seulement comme ça que, pas à pas, nous aurons la possibilité de revenir à une relation normale et (…) d’amitié entre les Allemands et les Turcs », a dit Sigmar Gabriel, à l’issue d’une rencontre à Berlin avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
M. Gabriel a semblé ainsi vouloir désamorcer la crise entre les deux pays dont les relations vont de mal en pis depuis une semaine après l’annulation de plusieurs meetings électoraux en Allemagne en vue du référendum sur le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.
Mais il a aussi mis en garde les responsables turcs, le chef de l’Etat en tête, qui ont comparé ces derniers jours l’annulation de
Berlin et Ankara doivent rebâtir « pas à pas » leur amitié, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie allemande, tout en soulignant que les accusations turques de nazisme visant l’Allemagne étaient une « ligne rouge ».
« Il n’y a pas d’alternative au dialogue, c’est seulement comme ça que, pas à pas, nous aurons la possibilité de revenir à une relation normale et (…) d’amitié entre les Allemands et les Turcs », a dit Sigmar Gabriel, à l’issue d’une rencontre à Berlin avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
M. Gabriel a semblé ainsi vouloir désamorcer la crise entre les deux pays dont les relations vont de mal en pis depuis une semaine après l’annulation de plusieurs meetings électoraux en Allemagne en vue du référendum sur le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.
ces manifestations aux méthodes des nazis.
« J’ai une nouvelle fois clairement signifié que les comparaisons avec l’époque nazie et les invectives sur la démocratie et les droits de l’Homme en Allemagne sont à proscrire », a-t-il dit.
« Les deux (parties) ont la responsabilité de ne pas franchir certaines lignes rouges, les comparaisons avec l’Allemagne nazie en sont une », a-t-il ajouté.
M. Cavusoglu ne s’est pas exprimé après cette rencontre qui fut, selon le ministre allemand, « franche, bonne, amicale » tout en étant « dure et controversée sur le fond ».
Le ministre turc avait à Hambourg mardi soir appelé l’Allemagne à « ne pas donner de leçons de démocratie et de droits de l’Homme » à la Turquie et accusé Berlin d’ingérence dans le processus électoral.
Ankara estime que l’annulation successive de meetings électoraux en Allemagne, où vivent 1,4 million d’électeurs turcs, est une tentative de favoriser le non au référendum du 16 avril.
Le gouvernement allemand s’est défendu de toute implication dans ces annulations, affirmant que la décision d’accorder ou non les autorisations en la matière relevait de la seule compétence des autorités locales. Celles-ci ont généralement invoqué des questions de logistique ou de sécurité pour expliquer l’interdiction de ces manifestations.
LNT avec Afp