Les projets engagés pour le renforcement de l’alimentation en eau potable de la province d’Al Hoceima devront régler, de manière définitive, le problème d’alimentation en eau jusqu’à 2035, a affirmé le directeur régional de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Mohamed Berkia.
Dans une déclaration à la MAP, M. Berkia a assuré que les projets de l’ONEE, branche eau, « Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit » se répartissent en trois axes principaux, en l’occurrence l’alimentation des zones urbaines en eau potable, l’alimentation du monde rural en eau potable et l’assainissement liquide.
Le montant global des projets inscrits dans le cadre de ces axes dans le cadre de la convention « Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit », estimé auparavant à 714 millions de dirhams (MDH), a été porté à environ 900 MDH, après la réalisation des études et l’actualisation des données relatives aux projets en cours de réalisation, a-t-il précisé.
Et d’ajouter que la ville d’Al Hoceima et les régions avoisinantes sont alimentées en eau des nappes aquifères de Ghiss et Nekor, et du barrage Mohamed Abdelkrim El Khattabi, notant que ces deux retenues principales sont devenues insuffisantes pour subvenir aux besoins de la ville, en raison de la régression des ressources hydriques et l’alluvionnement du barrage Mohamed Ben Abdelkrim Al Khattabi.
Sur le volet de l’alimentation des zones urbaines en eau potable, le responsable a affirmé que l’Office, pour la première fois au niveau de la région du Nord, a lancé le projet de réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer, avec un investissement de l’ordre de 300 MDH, qui permettra de répondre aux besoins de la population à moyen et long termes (2035), et ce grâce à ses retenues estimées à 200 litres/seconde.
A cet égard, il a précisé que ce projet, qui sera achevé vers la fin de l’année en cours, porte sur l’équipement de six forages côtiers à la plage « Sfiha », en vue de réaliser deux réservoirs d’une capacité de 2.000 m3 chacun, qui sont dotés de deux stations de reprise d’eau brute et d’eau traitée, ainsi que d’une station de dessalement par osmose inverse, notant que les retenues de cette station devraient s’établir à 17.000 m3 par jour, et ce afin de parvenir à couvrir les besoins de la ville d’Al Hoceima et des centres urbains avoisinants jusqu’au 2035.
A court terme, a-t-il poursuivi, ce projet de renforcement de l’alimentation en eau potable depuis les nappes aquifères de Ghiss et Nekor devrait régler le problème d’alimentation en eau potable, et ce à travers la mobilisation d’une enveloppe financière de 25 MDH dédiée à la création de 8 nouveaux forages et à l’augmentation des retenues des deux nappes de 200 litres/seconde en 2015 à 600 l/sec vers la fin de 2018.
Concernant l’alimentation du monde rural en eau potable, le responsable a mis en avant le projet d’alimentation de 7 communes rurales depuis le barrage de Bouhouda (provinve de Taounate) avec un investissement de l’ordre de 330 MDH, pour relier 460 km de réseaux et construire 13 réservoirs et 14 stations de pompage, outre un autre projet d’un montant de 130 MDH visant à alimenter 3 autres communes rurales depuis le barrage Asfalou (province de Taounate), relevant que les deux projets contribueront à répondre aux besoins de la région en eau jusqu’à 2035.
Sur le volet de l’assainissement liquide, réalisé en partenariat avec plusieurs partenaires avec à leur tête l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), le responsable a souligné que la province d’Al Hoceima dispose d’un programme ambitieux devant accompagner les efforts visant à promouvoir la mise à niveau urbaine, à travers l’inauguration de deux stations d’épuration pour le traitement des eaux usées au niveau des zones avoisinantes de la ville d’Al Hoceima et à Targuist.
Dans ce contexte, il a précisé qu’une enveloppe de 250 MDH a été mobilisée pour relier 250 km de réseaux de collecte d’eaux usées des communes de Bni Bouayach, Imzouren, Mnoud, Sidi Bouafif, Ajdir, Izemmouren, la zone touristique Souani et de la zone industrielle Ait Kamra, outre un investissement supplémentaire de 130 MDH pour la construction d’une station d’épuration mutualisée à Ajdir type « boues activées ».
Et d’indiquer que le nombre de bénéficiaires de ce projet, dont les travaux se sont lancés en janvier dernier et s’achèveront avant fin 2019, s’élève à 150.000 personnes, notant que ce chantier vise à résoudre le problème d’évacuation des eaux usées le long du littoral et au niveau des zones avoisinantes.
LNT avec Map