Les petits et moyens agriculteurs sont placés au premier rang des priorités des divers programmes du Plan Maroc Vert, a affirmé lundi à Rabat le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
L’attention toute particulière accordée à cette catégorie d’agriculteurs s’illustre à travers les grands investissements qui leur sont alloués avec plus de 43 milliards de dirhams au total, a précisé le ministre lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.
Répondant à une question sur « la contribution du plan Maroc vert à l’augmentation des revenus des petits et moyens agriculteurs, M. Akhannouch a expliqué que les projets du pilier II du Plan Maroc Vert ont bénéficié à plus de 733.000 agriculteurs en ouvrant la voie à la mise en œuvre de 985 projets pour un budget de 14,5 milliards de dirhams.
Les projets d’agrégation agricole qui sont au nombre de soixante concernent plus de 52.000 agriculteurs agrégés, a-t-il ajouté, soulignant que les projets d’aménagement hydro-agricole ont permis l’amélioration des revenus de plus de 190.000 petits agriculteurs, une évolution qui s’est répercutée en termes de hausse de la valeur ajoutée de 5.000 à 10.000 dirhams par an.
Il a en outre fait observer que compte tenu de la prépondérance des petites exploitations dans le tissu agricole, il a été procédé à la création de plus de 8.500 coopératives agricoles et groupements d’intérêt économique, alors que les recettes des petites exploitations a nettement augmenté de 63% en comparaison avec la période antérieure au plan Maroc Vert.
Le Maroc compte sur le soutien de la Banque Mondiale pour l’accompagnement de la nouvelle stratégie du secteur agricole
Le Royaume du Maroc compte sur le soutien de la Banque mondiale (BM) pour l’accompagnement de la nouvelle stratégie du secteur agricole, qui aura besoin de partenaires aussi forts et engagés que cette institution financière mondiale, a souligné, lundi soir à Marrakech, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.
M. Akhannouch, qui a eu des entretiens avec le directeur du département Maghreb et Malte au sein de la BM, Jesko Hentschel, en marge de la 2ème Conférence ministérielle annuelle de l’Initiative africaine d’adaptation aux changements climatiques (Initiative AAA), a affirmé que le Maroc considère la BM comme un partenaire engagé et fiable, qui a fortement accompagné le secteur agricole et le Plan Maroc Vert (PMV) depuis son lancement.
Lors des échanges avec M. Akhannouch, le responsable de la Banque mondiale a affirmé être favorable à l’accompagnement de la nouvelle stratégie du secteur agricole et réitéré son engagement à étudier les projets de collaboration possibles une fois la stratégie lancée.
M. Hentschel, qui a mis en relief la coopération liant le Maroc et la BM dans le domaine agricole, s’est dit très impressionné par les résultats du PMV avec des investissements considérés comme les plus grands du genre dans la région dans le secteur agricole, tout en saluant le cap stratégique pris grâce au PMV et les orientations mises en œuvre par ce Plan.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec M. Akhannouch, M. Hentschel a affirmé que les échanges entre les deux parties ont également concerné la question de l’évaluation de la première phase du PMV, l’adaptation du secteur agricole aux changements climatiques et l’intégration des nouvelles technologies et du digital dans le secteur, relevant que la Banque Mondiale est prête à renforcer sa coopération dans ce domaine.
M. Hentschel, qui était accompagné de Chakib Jenane, practice manager région MENA/Afrique 4 (Mali et Sénégal), Mohamed Medouar, spécialiste senior en agriculture (Rabat) et David Treguer, agro-économiste senior (Washington), a félicité le Maroc pour la tenue de la 2è Conférence ministérielle annuelle de l’Initiative AAA et la qualité des intervenants, relevant que cette rencontre revêt une grande importance pour des pays qui travaillent ensemble pour lutter contre les changements climatiques dans le secteur agricole.
Il a également loué l’Initiative AAA qui, selon lui, va avoir des résultats concrets indéniables sur le Continent africain.
La conférence ministérielle annuelle de l’Initiative AAA aura lieu, mardi à Benguérir, avec la participation de plus de 20 ministres africains, des représentants de gouvernements africains, d’institutions financières internationales telles que la BM, la FAO, la Banque africaine de développement (BAD), des bailleurs de fonds ainsi que de plusieurs scientifiques de renommée internationale.
Lancée et portée par le Maroc durant la COP22 en 2016, l’initiative pour l’adaptation de l’agriculture Africaine a pour ambition de réduire la vulnérabilité de l’agriculture dans le Continent face aux changements climatiques.
Elle se distingue par une démarche pragmatique orientée vers la promotion de projets à fort potentiel au bénéfice des peuples africains et le financement de projets prioritaires de nature à lutter contre les impacts des changements climatiques sur l’agriculture en Afrique, tout en assurant la sécurité alimentaire de tous les Africains.
Le plan Halieutis affiche des indicateurs à la hauteur des attente
Le plan Halieutis pour le développement du secteur de la pêche maritime fait partie des plans les plus performants en ce sens qu’il affiche des résultats et des indicateurs à la hauteur des attentes, a indiqué lundi à Rabat le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, de l’eau et des forêts, Aziz Akhannouch.
En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur le bilan du plan Halieutis et les perspectives du secteur de la pêche, M. Akhannouch a précisé que grâce à ce programme, environ 96% des espèces marines sont aujourd’hui gérées dans le cadre de plans d’aménagement de pêcheries, contre 5% en 2007. Le PIB sectoriel s’est amélioré de 8,7% par an pour atteindre les 17,3 milliards de dirhams en 2018.
Le ministre a révélé que la quantité de poissons pêchés s’est élevé à 370.000 tonnes en 2018, soit une progression de 74% par rapport à 2007 (11 milliards de DH contre 6,7 milliards en 2007), soulignant que les exportations ont enregistré une hausse sans précédent avec un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de dollars, contre 1,2 milliard en 2007.
« La couverture socio-médicale a été généralisée à tous les travailleurs du secteur, y compris ceux exerçant dans la pêche traditionnelle dans tous les ports et villages de pêcheurs », a-t-il ajouté, relevant qu’à son tour, l’assurance des accidents du travail a été étendue à toutes les catégories de pêcheurs à partir de janvier 2018.
Il a rappelé dans le même contexte que 20 plans d’aménagement pour la gestion de pêcheries sur une période de 10 ans tout comme il a été procédé au renforcement du contrôle des activités de pêche sur les plans juridique et technique, grâce à l’adoption d’un plan de suivi des activités de pêche.
« Afin d’accroître l’efficacité du secteur, ont été construits 44 points de débarquement aménagés et villages de pêcheurs, 10 marchés de gros du poisson et 11 marchés de nouvelle génération pour la vente au sein des ports tout en ayant recours à un système informatique de pointe, a poursuivi M. Akhannouch, ajoutant que le nombre d’usines de glaces est passé de 10 en 2007 à 101 usines, en plus des unités gérées par le secteur privé.
En tout, le volume des investissements dans le secteur a totalisé 3,6 milliards de dirhams en 2018. Durant la même année, 35 nouvelles licences ont été octroyées à des unités industrielles pour la valorisation des ressources halieutiques, a-t-il indiqué, affirmant que c’est grâce au plan Halieutis que le Royaume exporte du poisson à près de 134 pays, un réel record sous l’angle de la diversification des marchés.
LNT avec Map