« La mise en œuvre du projet d’assistance sociale nécessitera un budget global de 25 milliards de DH (MMDH) en 2024, qui augmentera à 29 MMDH par an en 2026 », a déclaré le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, lundi.
Il a souligné que ce budget s’ajoutera aux 10 MMDH alloués annuellement par l’État pour généraliser l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) aux familles en situation de pauvreté et de précarité, ce qui portera le budget total à 40 MMDH d’ici 2026, couvrant à la fois l’assurance médicale et l’aide sociale directe.
L’aide sociale directe comprend trois mesures essentielles : une allocation mensuelle pour les familles ayant des enfants de moins de 21 ans, une allocation pour les familles sans enfants ou ayant des enfants de plus de 21 ans, en particulier celles ayant des personnes âgées à charge, et une prime de naissance.
Pour la première mesure, les enfants âgés de moins de 21 ans recevront des allocations mensuelles, passant de 200 DH par mois à partir de fin décembre 2023, à 250 DH par mois en 2025, puis à 300 DH par mois en 2026. Les familles avec plus de trois enfants recevront une allocation supplémentaire de 36 DH par mois pour les quatrième, cinquième et sixième enfants.
En ce qui concerne la deuxième mesure, les familles ciblées sans enfants ou dont les enfants sont âgés de plus de 21 ans recevront une prime forfaitaire de 500 DH par mois à partir de fin décembre 2023. Cette mesure vise à assurer un filet de sécurité sociale pour toutes les familles, avec un montant minimum de 500 DH par mois.
Le montant total de l’aide sociale directe par famille ciblée variera en fonction de sa composition familiale et du nombre d’enfants.
La troisième mesure consiste en une prime de naissance, attribuée à chaque famille à la première et à la deuxième naissance, d’une valeur de 2000 DH à la première naissance et de 1000 DH à la deuxième naissance.
Pour financer ce programme, le gouvernement mobilisera 20 MMDH sur les trois prochaines années à partir des ressources propres de l’État, 6 MMDH des revenus de l’imposition liés à la participation sociale solidaire sur les bénéfices et les revenus des entreprises, ainsi que des recettes fiscales provenant de la mise en œuvre de la contribution libératoire sur les biens et les avoirs étrangers.
De plus, 15 MMDH seront mobilisés en réallouant et rationalisant les crédits budgétaires affectés à des programmes d’aide précédents, 9 MMDH proviendront de la réserve du Fonds national de cohésion sociale en 2024, et 12 MMDH seront progressivement mobilisés d’ici 2026 par le biais de la réforme de la Caisse de compensation, conformément à la loi-cadre sur la protection sociale.
Le Chef du gouvernement a affirmé que le gouvernement allouera la marge résultant de la réduction progressive du soutien de la compensation pour compléter le financement du projet de généralisation de l’aide sociale directe, afin que le montant de l’aide sociale directe dépasse la valeur de réduction du soutien de la Caisse de compensation, en faveur des familles méritant cette aide.
Le programme d’aide sociale directe bénéficiera à 60 % des familles non couvertes par les régimes de sécurité sociale, a déclaré le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, soulignant que ce projet vise à améliorer les conditions de vie d’un plus grand nombre de familles, couvrant diverses catégories et dépassant les bénéficiaires des programmes sociaux antérieurs.
Le gouvernement a travaillé avec sérieux et efficacité pour assurer la réussite de ce projet majeur, qui vise à consolider les bases de l’État social, à améliorer les indicateurs de développement social et humain, à réduire la pauvreté, à éliminer les inégalités sociales, à investir dans le capital humain, en particulier les enfants en bas âge, à soutenir les couches sociales les plus vulnérables, et à améliorer l’accès à l’éducation et à la santé.
En outre, ces mesures contribueront à réduire les inégalités territoriales et à garantir un revenu stable aux familles vivant des revenus d’activités saisonnières, à soutenir les enfants en situation de handicap, et à consolider l’État social.
Le Chef du gouvernement a souligné que le Maroc est sur le point de réaliser une « révolution sociale » qui lancera une nouvelle ère de solidarité et d’équité, créant une politique sociale nationale solidaire, équitable et durable, reflétant l’identité marocaine, renforçant le sentiment d’appartenance à la patrie et augmentant la confiance dans les institutions du pays, tout en contribuant à l’essor économique et au progrès.
Ce chantier royal vise à édifier le Maroc du progrès et de la dignité, et à consolider les fondements de l’État social, en raffermissant la solidarité sociale, en poursuivant le développement du Royaume, en améliorant le bien-être des citoyens, et en créant un contrat social entre l’État et les citoyens.
Cette initiative a été conçue pour renforcer la confiance dans les institutions de l’État et pour créer un Maroc plus prospère, avec une stabilité sociale à l’avenir. La réussite de ce chantier social nécessite l’adhésion de tous aux valeurs de solidarité et d’équité, pour que le citoyen soit au centre de toutes les initiatives et politiques de l’État social.
Le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre la généralisation de la protection sociale pour tous les Marocains, conformément aux orientations de SM le Roi, en renforçant la première phase du projet liée à la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base à la fin de 2022. Ensuite, le système national de santé sera amélioré, et la deuxième phase concernera la généralisation de l’aide sociale directe.
Aziz Akhannouch a conclu en soulignant que le Maroc est « sur le point de vivre une révolution sociale qui créera une nouvelle ère de solidarité et d’équité, renforçant le sentiment d’appartenance à la patrie et augmentant la confiance dans les institutions du pays, tout en contribuant à l’essor économique et au progrès ».