Environ 170 millions d'euros de pertes pour sept jours de grève: après la SNCF la veille, Air France a présenté mardi sa première estimation du mouvement social qui l'agite © AFP/Archives Eric Feferberg
Les pertes liées à sept jours de grève chez Air France sont estimées à 170 millions d’euros, a annoncé mardi la direction à l’occasion de la publication mensuelle du trafic du groupe Air France-KLM, en hausse de 5,4% en mars. « L’impact sur le résultat d’exploitation d’Air France des sept jours de grève entre le 22 février et le 11 avril est estimé à 170 millions d’euros », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Onze syndicats de tous métiers ont appelé mardi et mercredi à deux nouveaux jours de grève pour réclamer 6% d’augmentation générale, après avoir suivi des journées d’action du même type les 22 février, 23 mars, 30 mars, 3 et 7 avril. Air France prévoit qu’un avion sur quatre sera cloué au sol mardi.
Le taux de 75% des vols assurés en moyenne mardi est semblable à celui des quatre premiers jours de grève. Il était de 70% samedi pour la cinquième journée de mobilisation. Les syndicats appellent également à la grève les 17 et 18 avril, ainsi que les 23 et 24 avril.
L’intersyndicale de pilotes, d’hôtesses et stewards et de personnels au sol, réclame une augmentation de 6% des salaires, au titre des efforts passés et des bons résultats de l’entreprise.
La direction réplique que la dynamique de croissance n’est pas assez solide pour accorder de telles revalorisations, qu’elle chiffre à 240 millions d’euros par an. Elle a décidé d’appliquer en 2018 une augmentation générale – la première depuis 2011 – de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre.
C’était le patron de l’opérateur public du rail SNCF qui avait dénoncé, lundi 9 avril, le coût de la mobilisation lancée début avril contre la réforme ferroviaire.
Il s’élève déjà à « une centaine de millions d’euros », avait indiqué Guillaume Pepy, au quatrième jour d’un mouvement social en pointillé, alternant deux jours de grève et trois jours de travail.
LNT avec Afp