La série noire des incidents d’Air Algérie continue après l’éclatement d’un pneu de l’un de ses avions juste après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport d’El Oued, à 620 km au sud-est d’Alger, a indiqué la compagnie aérienne.
L’appareil avec 64 passagers à bord et provenant de la capitale a « connu un incident survenu après son atterrissage suite au cisaillement de la roue avant ce qui a causé l’éclatement d’un pneu et la perte de contrôle », a expliqué une source d’Air Algérie en assurant que l’incident n’a fait « aucun blessé ».
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident touche la compagnie aérienne algérienne.
En octobre dernier, une roue d’un avion d’Air Algérie s’est détachée lors de son atterrissage à l’aéroport d’Alger, faisant perdre le contrôle de l’avion au commandant du bord et créant un mouvement de panique au sein des passagers.
Le pilote a réussi à maîtriser la situation, évitant une catastrophe de justesse.
Le même mois, un avion à destination de Paris a dû faire demi-tour, quelques minutes après son décollage de l’aéroport de la capitale à cause d’un problème technique.
Un autre appareil du même transporteur assurant la liaison Orly-Alger a été contraint de rebrousser chemin vers l’aéroport français quelques minutes après son décollage. Le feu s’était déclaré, dans un de ses réacteurs, pour des raisons inconnues.
En aout dernier, l’avion assurant le vol AH 1020 reliant Alger à la ville de Marseille a fait demi-tour à cause d’un problème technique et a atterri à l’aéroport Houari Boumediene pour effectuer les réparations nécessaires.
Durant le même mois, un autre appareil de la compagnie algérienne a été contraint d’interrompre son décollage de l’aéroport international Orly vers la ville algérienne de Bejaïa (est), lorsque les pilotes ont été alertés par une alarme que la porte arrière gauche de l’appareil était ouverte.
Ces incidents ont été précédés par le drame du crash d’un avion affrété par Air Algérie, le 24 juillet 2014 au nord du Mali, faisant 116 morts. Les enquêteurs ont pointé du doigt la formation des pilotes.
Les experts judiciaires ont conclu que les pilotes étaient en fait des saisonniers avec de longues périodes d’inactivité. Ces derniers n’étaient pas formés aux manoeuvres qui auraient pu éviter le drame.
Le ministre algérien des Transports , Boudjema Talaï avait traité Air Algérie de « compagnie malade », affirmant qu’un plan « Marshall » est nécessaire pour remettre la société sur les rails.
« Air Algérie ne sait même pas faire son métier, celui de voyager. C’est désastreux », avait confié le ministre, dans une déclaration à la radio nationale, mettant en garde contre la disparition du pavillon national « si les choses continuent à se faire de cette manière ».
Pour sa part, le PDG de la compagnie, Mohamed Abdou Bouderbala a regretté que « les mauvaises prestations d’Air Algérie ont fait fuir beaucoup de clients algériens et étrangers ».
LNT avec agences