Driss Benomar, président d'ATLANTIS ( à gauche), Alain Juillet, président de FITS ( à droite)
Sous l’égide du think tank Atlantis, présidé par M. Driss Benomar, l’édition 2017 de l’Africa Security Forum sera prévue du 8 au 10 octobre 2017 à Casablanca, et organisée par le Think-Tank Atlantis, en partenariat avec le Forum International des Technologies de la Sécurité (FITS), sous le thème « La coopération inter-africaine face au terrorisme, aux radicalisations et à la criminalité transnationale. Plus de 300 experts en matière de sécurité et criminalité sont attendus à l’édition de cette année.
Cyberspace, Terrorisme, nouveau théâtre des radicalisations. C’est le premier thème débattu lors de la 2ème édition du Forum Africa Security. Les participants vont se pencher sur les moyens d’actions et d’opération des organisations et terroristes, et l’architecture régionale de sécurisation des infrastructures critiques.
D’autres thèmes sont au programme du forum, tels que les défis posées par les flux migratoires, la criminalité transnationale, la coopération interafricaine face au terrorisme.
M. Driss Benomar, président également d’Alomra Group international, a présenté les principales problématiques sécuritaires africaines, et a fait la promotion de la coopération inter-africaine pour la lutte contre le terrorisme, les radicalisations et la criminalité transnationale.
M. Alain Juillet, le président de FITS ( Forum International des technologies de sécurité) a souligné, de sa part, qu’avec le formidable développement économique et démographique annoncé pour les 30 prochaines années, l’Afrique est/sera la cible d’intérêts variés allant des groupes criminels et de stratégies offensives d’Etats aux ONG qui y voient des possibilités d’extension de leur influence ou de leurs marchés ».
« La montée en puissance des radicalisations n’est pas un phénomène soudain ou uniquement inspiré par des prêcheurs ou des fanatiques. Elle se construit à partir d’un certain nombre de facteurs qu’il faut prendre en considération pour agir en amont. Elle s’appuie également sur la circulation de l’information et la rapidité des échanges dans le cyber space », notent les deux responsables.
À ce propos, le président a déclaré que » le continent africain fait face aujourd’hui à des menaces terroristes et criminelles qui requièrent l’attention, et surtout, la coopération de tous ». Et d’ajouter: « venir à bout des entraves à l’installation d’une paix au sein et aux frontières des pays africains revient à booster efficacement la mutualisation des moyens et compétences humaines et techniques pour qu’enfin l’Afrique se dote des moyens de ses ambitions ».
« La sécurité sera toujours un volet important dans la réussite, car elle permet aux populations de se mobiliser sur les opportunités offertes au lieu de se focaliser sur les menaces qui les environnent. Par le biais du cyber espace, nous disposons aujourd’hui d’outils de plus en plus performants mais il faut pouvoir les acheter et savoir les utiliser, ce qui implique de l’information, des moyens, de la formation et de la coordination », annoncent les organisateurs.
Les flux migratoires déstabilisent les régions
Toujours dans le contexte de la lutte contre le terrorisme transnationale, le président de la FITS, a noté que les flux migratoires Sud-Nord vont se transformer en déplacements dans tous les sens des populations pauvres, vers les zones plus riches où l’on trouve du travail même peu qualifié. Ceci aura pour conséquence de déstabiliser les zones de passage et d’implantation, mais aussi d’offrir de la main d’oeuvre pas chère aux pays qui les accueillerons.
Le fondateur de la FITS va plus loin dans son analyse; il explique que « l’expérience montre que les migrants peuvent être une opportunité si l’on est capable d’anticiper leur venue, pour la contrôler et l’orienter, et si on assure leur suivi pour ne pas laisser se créer des foyers communautaires ou ethniques refusant toute intégration.
Il est à noter que plusieurs dizaine de participants de haut niveau, ont confirmé leur présence, entre autres, les autorités ministérielles, responsables administratifs de haut niveau des pays participants provenant de l’Algérie, l’Angola, le Burkina Faso, le Tchad, et autres.
À leurs côtés, d’autres Think Tank, tels que le Royal Institute of International Affairs et le German Institute for International and Security Affairs, et bien de nombreux autres.
Rappelons que la rencontre de cette deuxième édition sera l’occasion de réfléchir sur le thèmes proposés, de dégager des pistes de réflexions, qui seront sûrement articulées autour du principe mutualisation pour plus d’autonomie du continent africain, face aux défis sécuritaires du 21ème siècle.
Imane Jirrari