
Des Afghans regardent l'hôtel Intercontinental à Kaboul le 22 janvier 2018 après une attaque menée par des talibans dans l'établissement qui a fait au moins 22 morts © AFP SHAH MARAI
Au moins quarante personnes ont été tuées dans l’attaque de l’hôtel Intercontinental de Kaboul le week-end dernier, dont 25 Afghans et 15 étrangers, selon des sources afghanes et diplomatiques.
« Le bilan final s’établit à 25 morts afghans » a indiqué à l’AFP jeudi le porte-parole du ministère de la Santé, Wahid Majrooh, auxquels s’ajoutent quinze ressortissants étrangers signalés par leurs ambassades et gouvernements respectifs. Parmi eux figurent quatre Américains, a annoncé mercredi soir le Département d’Etat.
« Nous ne nous sommes pas occupés des victimes étrangères » a précisé M. Majrooh, ajoutant que douze blessés afghans ont été également accueillis dans les hôpitaux publics gérés par le ministère.
Les étrangers, décédés ou blessés, ont été évacués vers l’hôpital militaire de Kaboul ou celui du NDS, les renseignements afghans.
Outre les Afghans, quinze étrangers, résidents ou de passage, ont trouvé la mort dans cette attaque: sept Ukrainiens travaillant pour la compagnie aérienne Kam Air; deux Vénézuéliens (également employés de Kam Air); quatre Américains dont au moins une femme, Afghane-Américaine; une Allemande de l’ONG Shelter Now; un Kazakh consultant d’une compagnie de télécommunication.
Au total, des ressortissants de seize nationalités différentes (hormis les Afghans) étaient présents le soir de l’attaque à l’Intercontinental (propriété de l’Etat afghan), visé justement en raison du caractère cosmopolite de sa clientèle et déjà attaqué en 2011, selon une source de sécurité.
Outre les personnes tuées, quarante-et-un étrangers de treize nationalités différentes ont été secourues: 16 Ukrainiens; 11 Kazakhs; 2 Américains; 2 Grecs; 2 Turcs; 1 Britannique; 1 Canadien; 1 Russe; 1 Indien; 1 Bengali; 1 Iranien: 1 Tadjik; 1 Pakistanais.
L’établissement dont certains étages ont subi de gros dégâts, du fait d’incendies notamment, n’a toujours pas été ouvert à la presse cinq jours après l’assaut revendiqué par les talibans.
LNT avec AFP