Le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, lors d'une assemblée générale des actionnaires, le 25 avril 2017 © AFP/Archives ERIC PIERMONT
Une perquisition était en cours jeudi au siège du géant français des médias Vivendi dans le cadre d’une enquête ouverte en Italie sur son rachat en décembre de près de 30% de Mediaset, a-t-on appris auprès de Vivendi et de sources proches du groupe.
Le groupe a confirmé à l’AFP la perquisition menée par des agents français et des policiers italiens de la brigade financière.
Cette perquisition se déroule dans le cadre d’une enquête ouverte à Milan pour « manipulation de marché » à l’encontre du groupe contrôlé par Vincent Bolloré, ont précisé à l’AFP des sources proches du groupe.
Contacté par l’AFP, le procureur de Milan, Fabio De Pasquale s’est refusé à tout commentaire.
Vincent Bolloré et le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, sont visés par cette enquête.
La famille de Silvio Berlusconi avait qualifié d' »hostile » l’achat par Vivendi, lors d’un raid fulgurant, de près de 30% de Mediaset. Elle avait alors saisi la justice italienne via sa holding Fininvest en accusant Vivendi de « manipulation de marché ».
La famille Berlusconi reproche à Vivendi d’avoir fait chuter le cours de Mediaset en annonçant en juillet 2016 la rupture d’un accord stratégique conclu en avril, avec pour ambition de créer un nouveau géant européen de la télévision.
Cet accord prévoyait le rachat à 100% du bouquet payant Mediaset Premium par Vivendi et un échange de participations croisées à hauteur de 3,5% entre les deux groupes.
Mediaset et son principal actionnaire Fininvest, holding de la famille Berlusconi, réclament en justice 3 milliards d’euros à Vivendi.
Selon Fininvest, Vivendi a « créé les conditions pour faire baisser artificiellement la valeur du titre Mediaset », pour pouvoir ensuite « lancer à prix bas (…) une vraie escalade hostile ».
LNT avec AFP